Le nombre de « non-salariés » a progressé de 26 % entre 2006 et 2011, pour atteindre 2,8 millions de personnes, soit près de 10 % de l’emploi en France, selon une étude de l’Insee, « Emploi et revenus des indépendants », publiée le 11 février. Cette hausse est essentiellement liée à l’avènement des autoentrepreneurs (487 000 fin 2011).
Mais un tiers de ces derniers conservent un emploi salarié. À raison : si les « non-salariés classiques », c’est-à-dire hors autoentrepreneurs et agriculteurs, gagnent, en moyenne, 3 100 € nets par mois (50 % de plus que les salariés – 2 130 € nets), les autoentrepreneurs plafonnent à 460 €… Si globalement, les « non-salariés classiques » gagnent davantage, c’est notamment parce qu’ils sont plus âgés, et qu’ils travaillent plus : en moyenne 49 heures par semaine, contre 36 pour les salariés.
Mais au sein même des « non-salariés classiques », les disparités de revenus sont importantes.
D’un côté, le commerce hors magasin (870 € par mois), les coiffeurs (1 260 €), ou encore les taxis (1 410 €). De l’autre, les médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens (7 840 € en moyenne pour ces trois derniers métiers), ou encore les professionnels du droit (plus de 9 000 €).
Plus spécifiquement, le secteur « santé et action sociale » concerne, fin 2011, 380 000 non salariés, soit 10 % des personnes en emploi dans ce secteur. Hors agriculture, un non-salarié sur six travaille dans ce secteur. La grande majorité exerce une profession de santé en libéral. Les médecins libéraux généralistes et spécialistes ainsi que les chirurgiens-dentistes rassemblent 43 % des effectifs, pratiquement à égalité avec les sages-femmes et les professions paramédicales : infirmiers notamment, professionnels de la rééducation (masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, etc.) ou pédicures-podologues. Avec là aussi, des revenus très hétérogènes (voir ci-dessous).
Les chirurgiens-dentistes champions des travailleurs indépendants
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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