C’est un mail qui a fait sortir son destinataire, praticien libéral, de ses gonds… et il n’est pas le seul. Un centre de santé dentaire bien connu, Dentego en l’occurrence, a envoyé à plusieurs confrères une proposition de rachat de leurs patientèles tout en leur suggérant de devenir salariés de l’enseigne (voir le document ci-dessous).
« Après avoir identifié votre cabinet comme ayant un fort potentiel et relevé sa proximité avec notre centre, nous souhaiterions vous faire part de nos différentes offres de rachat de patientèle et vous suggérer notre accompagnement vers une activité salariée. » La proposition est osée surtout lorsque l’on connaît les rapports houleux de la profession avec ce type de centres. Si l’initiative peut choquer, la pratique semble-t-il n’est pas nouvelle. « Nous envoyons régulièrement ce type de mail depuis déjà trois ans », indique Dentego que nous avons contacté.
Ce qui a également choqué notre praticien c’est la première phrase de la missive : « J’espère (…) que l’impact des mesures prises au regard de la situation sanitaire actuelle ne sera pas considérable sur votre situation personnelle ». L’enseigne tenterait-elle de profiter de la mauvaise passe que traversent certains cabinets après leur fermeture forcée lié à crise sanitaire ? Ce qui serait alors d’un cynisme absolu…
Dentego reconnaît que cette première phrase est « maladroite » et qu’elle peut prêter à confusion. « De toute façon, y explique-t-on encore, si nous faisions aujourd’hui un rachat de patientèle, il se ferait sur la base du résultat 2019 du cabinet dentaire en question, donc sans l’impact de la crise sanitaire ».
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