comment les femmes post-ménopausées répondent à l’activation orthodontique
Le remodelage osseux associé au mouvement orthodontique des dents est mis en évidence par l’augmentation des marqueurs du remodelage osseux du fluide créviculaire gingival (FCG). Il a été démontré que leur concentration augmente significativement 24 heures après une activation orthodontique et qu’il existe des variations selon le sexe et l’âge. Les femmes post-ménopausées ont une concentration accrue de marqueurs sérologiques du remodelage osseux. Le filtrat de ce sérum compose le FCG, mais on sait peu de choses du remodelage osseux autour des dents des sujets de cette cohorte.
L’objectif de cette étude était de comparer les marqueurs du remodelage osseux du FCG chez les femmes préménopausées et post-ménopausées, au début de leur traitement orthodontique et après une activation.
Vingt-huit femmes ont été incluses dans l’étude et réparties en 2 groupes : préménopause (16) et post-ménopause (12). Le remodelage osseux a été évalué par l’étude du FCG au début du traitement et 24 heures après l’activation du dispositif orthodontique. Les concentrations de RANKL et d’OPN dans le FCG ont été mesurées par ELISA. Les mesures de référence initiales et les changements des concentrations ont été comparés entre les groupes.
Au début du traitement orthodontique, les concentrations de RANKL et d’OPN étaient significativement différentes entre les groupes préménopause et post-ménopause (p <0,05). Les deux marqueurs ont augmenté significativement depuis le début de l’étude jusqu’à 24 heures après l’activation du dispositif orthodontique dans les deux groupes (p <0,05). Cependant, la réponse à l’activation orthodontique n’était pas significativement différente entre les groupes.
Les auteurs concluent que, bien que les femmes post-ménopausées aient un profil de remodelage osseux différent au départ de celui de leurs homologues préménopausées, leur réponse à l’activation orthodontique ne diffère pas significativement. Ces résultats accordent un niveau de sécurité au mouvement dentaire orthodontique chez les femmes post-ménopausées. D’autres études sont nécessaires pour tracer des courbes de variation des biomarqueurs tout au long de la thérapie orthodontique.
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