Non, l’homéopathie n’est pas plus efficace qu’un autre placebo ; Non, l’homéopathie ne doit plus être enseignée dans les facultés de médecine et de pharmacie ; Non, les produits homéopathiques ne peuvent plus continuer à entretenir le flou sur leur composition, qui doit être indiquée sur leur conditionnement ; Non, l’homéopathie n’est pas un médicament actif. » Dans une tribune publiée sur le site internet de L’Express le 4 décembre, 131 membres des Académies des sciences, de médecine et de pharmacie tirent à boulets rouges sur l’homéopathie et dénoncent le remboursement des granules.
Déjà en mars dernier, 124 médecins et professionnels de santé signaient, dans Le Figaro, une tribune contre l’utilisation de médecines alternatives, visant en particulier l’homéopathie (lire Id n° 13). À la suite de cette première tribune, le ministère de la Santé avait saisi la HAS pour qu’elle évalue « le bien-fondé des conditions de prise en charge et du remboursement des médicaments homéopathiques au regard notamment de leur efficacité et leurs effets indésirables, de leur place dans la stratégie thérapeutique, de la gravité des affections auxquelles ils sont destinés, de leur caractère préventif, curatif ou symptomatique, et de l’intérêt pour la santé publique de ces produits ». Face à l’ampleur de la tâche, la HAS, qui devait rendre son avis en février 2019, a décidé de repousser sa décision au printemps.
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