Le tabagisme continue de diminuer en France, mais la prévention doit rester omniprésente

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°24 - 17 juin 2020
Information dentaire

La prévalence de la consommation de tabac en France en 2019 diminue.

« Avec 30,4 % de fumeurs (24,0 % de fumeurs quotidiens), c’est la prévalence la plus basse jamais atteinte dans notre pays », se félicite le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié le 27 mai à l’occasion de la Journée mondiale contre le tabagisme. Par rapport à 2014, le tabagisme est en baisse de 3,9 points et de 4,5 points pour le tabagisme quotidien.

Mais certains aspects négatifs persistent : pour les 18-24 ans, la baisse se poursuit en 2019 chez les femmes, mais pas chez les hommes, et la baisse observée en 2018 chez les plus fragiles (non diplômés, chômeurs) n’est pas retrouvée. Le tabagisme est encore cette année à l’origine de quelque 75 000 décès par an dans notre pays (cancers divers, pathologies cardiovasculaires, etc..).

« Ces éléments nous rappellent que la prévention s’inscrit dans la durée, et que d’éventuelles variations annuelles ne doivent pas conduire à la remettre en cause », souligne le Pr Loïc Josseran dans son éditorial. La panoplie des mesures existantes doit perdurer s’agissant de l’offre (paquet neutre, interdiction de publicité, interdiction des arômes…), de l’accès aux produits (politique de prix, interdiction de vente aux mineurs…), ou de l’aide au sevrage (remboursement de la substitution nicotinique, Moi(s) sans tabac…).
Les chirurgiens-dentistes, quotidiennement confrontés aux méfaits du tabac, font partie des professionnels de santé les mieux placés pour repérer le tabagisme de leurs patients et les conseiller sur l’arrêt du tabac.

Depuis 2016, ils ont la possibilité de prescrire des traitements de substitution nicotiniques. Gommes, patchs, pastilles… ils soulagent les symptômes de manque, réduisent l’envie de fumer et préviennent les rechutes. Leur efficacité est largement démontrée : selon une méta-analyse regroupant plus de 64 000 patient(e)s, issus de 131 études, ils augmentent de moitié le taux de sevrage à 6 mois des fumeurs d’un paquet par jour en moyenne. Ils sont remboursés sur prescription à 65 % par l’Assurance maladie.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

Un mois sans alcool : prêts pour le « défi de janvier » ?

Le #dryjanuary ou #LeDéfiDeJanvier est de retour pour sa 6e édition. La règle est simple : ne pas boire d’alcool à partir de son heure...
Santé publique

La pseudoéphédrine sous ordonnance

Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume, etc. : les vasoconstricteurs oraux contenant de la pseudoéphédrine utilisés pour...
Santé publique

M’T Dents : des progrès limités

Entre 2009 et 2019, le taux de participation au programme M’T Dents est passé de 34,4 % à 38,5 %,...
Santé publique

Les Français n’ont jamais aussi peu fumé au quotidien

En 2023, en France, parmi les 18-75 ans, plus de trois personnes sur dix déclaraient fumer (31,1 %), moins d’un quart déclaraient...
Santé publique

Vigilance grippe

Alors que, selon le bulletin national de Santé publique France du 27 novembre, l’ensemble des indicateurs de surveillance de la grippe est...
Santé publique

Un mois sans alcool : prêts pour le « défi de janvier » ?

Le #dryjanuary ou #LeDéfiDeJanvier est de retour pour sa 6ème édition. La règle est simple : ne pas boire d’alcool...