Le Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD) propose que les séquelles bucco-dentaires des violences intra-familiales fassent l’objet d’une prise en charge financière spécifique.
« Le traumatisme corporel dentaire vécu par les victimes est oublié par tous, estime le syndicat le 21 mars. Celles-ci doivent payer par leur propre moyen la réparation de ce trauma car la difficulté de désignation de l’agresseur avec lequel continue à vivre la victime, rend inopérants les mécanismes de droits communs relatifs au déclenchement d’indemnités de réparations ». Une double peine en quelque sorte.
Le SFCD fait trois propositions.
– Le déblocage d’un fonds spécifique pour permettre le remboursement à 100% des frais thérapeutiques et corporels, y compris dentaires.
– La création d’un dispositif de solidarité nationale pour la prise en charge intégrale des soins médicaux y compris bucco-dentaires et des consultations de suivi psychologique et/ou psychiatriques (et sans avance de frais), similaires à ceux accordés aux victimes de terrorisme et des aléas thérapeutiques.
– La mise en place d’un « certificat de séquelles » permettant de lister les dommages subis par la victime. Ce document serait rédigé par le chirurgien-dentiste et tenu à la disposition de la victime pour qu’elle puisse faire valoir ses droits au remboursement.
Le syndicat va désormais porter ses propositions auprès des pouvoirs publics.
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