Aujourd’hui, le remplacement du chirurgien-dentiste libéral, quelle que soit sa durée, doit correspondre à une interruption complète et effective de son activité en quel que lieu que ce soit (exercice dans plusieurs cabinets) pour une durée déterminée et indiquée clairement dans le contrat de remplacement signé avec le remplaçant.
Or, « préparer l’arrivée ou accueillir un enfant, se remettre d’un accident ou être aidant demande du temps, mais pas obligatoirement d’arrêter son activité professionnelle », remarque le Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD) le 13 mai. « Vous pouvez par exemple avoir besoin de rendez-vous réguliers chez un kiné pendant trois mois, de rendez-vous de dialyses ou de chimiothérapie, complète Nathalie Delphin sa présidente. Autant de situations qui ne nécessitent pas d’arrêter de travailler complètement ».
Le syndicat demande donc au Conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes « de permettre, officiellement et sur tout le territoire, à tous les praticiens libéraux l’accès au remplacement temporaire partiel ». Sur tout le territoire, car si la règle est l’interdiction, certains conseils départementaux de l’Ordre peuvent faire des exceptions dans certaines situations.
« Il ne s’agit pas de faire des contrats de collaboration déguisée, précise Nathalie Delphin. Le remplacement prévu resterait bien encadré de date à date mais le contrat détaillerait les périodes non travaillées du praticien, attestation sur l’honneur ou éléments médicaux appuyant la demande. Beaucoup trop de consœurs et confrères ne s’arrêtent pas de travailler alors qu’ils sont malades. Il leur suffirait parfois de souffler un peu ».
Le syndicat espère être entendu par les candidats aux prochaines élections ordinales du 6 juin prochain. Le Conseil national de l’Ordre sera renouvelé pour moitié (12 sièges sur 24) entraînant la désignation d’un nouveau bureau et donc d’un nouveau président.
« Nous n’avons pas attendu le SFCD pour réfléchir à cette question, répond le bureau du conseil national de l’Ordre. Le remplacement partiel après avis du conseil départemental et accord du conseil national est inscrit dans la réforme du Code de déontologie. Mais cette réforme, que nous avons proposée il y a douze ans maintenant, doit être entérinée par l’Etat ».
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