Un amendement au Projet de loi de financements de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 visant à conditionner le remboursement des soins d’orthodontie par l’assurance maladie à une prise en charge par les seuls spécialistes en orthodontie a finalement, sous la pression des syndicats dentaires, été retiré par son auteur, la députée Stéphanie Rist (Ensemble pour la République, Loiret) en Commission des affaires sociales le 24 octobre.
Mais ladite Commission a décidé de se saisir à nouveau de ce sujet après le vote du PLFSS, soit probablement, au début de l’année prochaine.
Lors de la discussion, Stéphanie Rist a précisé que, selon elle, le seul objectif de son amendement était de permettre de trouver du temps disponible pour les soins dentaires dans les territoires sous dotés. « L’occupation d’orthodontie empêche un accès aux soins des omnipraticiens », a-t-elle résumé, soutenu par le rapporteur général de la Commission, Yannick Neuder (Droite Républicaine, Isère) qui a estimé nécessaire de « réfléchir à toutes les pistes permettant de libérer du temps de chirurgien-dentiste pour de la consultation » notamment face à prochaine multiplication des EBD dans le cadre de la « génération sans carie ».
« Je me demande comment les chirurgiens-dentistes vont pouvoir faire face à cette file active », s’est-il inquiété. Plusieurs députés ont approuvé le texte de l’amendement avec des nuances mais Hendrik Davi, (Ecologiste et Social, Bouches-du-Rhône) qui, faisant part de mails reçus par des praticiens, à la suite de la mobilisation de l’Union Dentaire notamment, a semé le doute.
« Est-on sûr qu’il y a assez de spécialistes pour absorber le volume des soins d’orthodontie ainsi libéré ?, a-t-il interrogé. Qu’en sera-t-il dans les déserts médicaux ? Je ne voudrais pas qu’on se retrouve dans une situation où il n’y ait plus d’accès à ces soins d’orthodontie ».
Stéphanie Rist, reconnaissant que beaucoup de questions se posait encore autour de ce sujet et qu’il faudrait « objectiver » le retentissement de sa proposition sur l’accès aux soins, a retiré son amendement. Mais les députés de la Commission ont donc décidé de se saisir de la question et de l’inscrire à l’ordre du jour de ses travaux après le vote du PLFSS.
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