25 ppm (partie par millions) sur une période de 8 heures, soit 45 mg de protoxyde d’azote par mètre cube d’air. C’est la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) recommandée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement (Anses) dans un avis publié le 21 mars.
« Cette limite vise à éviter l’altération des performances cognitives, qui est l’effet apparaissant aux concentrations les plus faibles selon les données actuellement disponibles, selon l’Agence. Cette VLEP devrait également protéger les professionnels des effets sur les systèmes immunitaire et hématologique ainsi que sur le développement. En revanche, le respect de cette valeur ne permet pas d’exclure d’éventuels effets sur la fertilité en l’absence de données humaine et animale fiables. »
Le rapport d’expertise sur lequel s’appuie l’Anses, indique que des « modifications de l’hémogramme (notamment au niveau du nombre total de lymphocytes et de globules rouges, de l’hémoglobine, de l’hématocrite, du volume globulaire moyen et de la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine) » ont été observées dans sept études transversales chez des travailleurs en salle d’opération ou chez des dentistes exposés de façon répétée au N2O.
L’Anses recommande donc aux employeurs de « mettre en place des mesures permettant de limiter au niveau le plus faible possible l’exposition au protoxyde d’azote lorsque son utilisation ne peut être évitée » par la ventilation des pièces où il est utilisé et la vérification de l’étanchéité des masques d’inhalation.
La France ne disposait jusqu’ici d’aucune valeur limite d’exposition professionnelle pour le N2O. L’Anses a mené ces travaux à la demande de direction générale du travail (DGT).
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