Le PLFSS adopté par l’Assemblée nationale

  • Publié le .
Information dentaire

L’Assemblée nationale a adopté en première lecture le 29  octobre le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014. Le texte part au Sénat où il sera examiné à partir du 12 novembre. Voici les mesures les plus « impactantes » adoptées par les députés.

• L’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) à 2,4 % : le montant des dépenses sera fixé à 179,2  milliards d’euros en 2014, ce qui représente un effort d’économies de 2,4 milliards « par rapport à l’évolution spontanée des dépenses ».

• Taxe pour les indépendants : le PLFSS instaure une nouvelle cotisation pour les artisans, commerçants et professions libérales affiliés au Régime social des indépendants (RSI). Elle sera assise sur l’ensemble des revenus à partir du 1er janvier et s’appliquera à partir de 38 000 e de revenu (un indépendant sur cinq). La hausse s’étalera sur quatre ans et correspondra à
0,6 point de cotisations en 2017, soit, à cette date, une hausse de 75 e pour un revenu de 50 000e, et de 375 e par an pour un revenu dépassant 100 000 e selon le gouvernement. Gains prévus pour le RSI : 45  millions d’euros en 2017.

• Taxe sur les contrats « non responsables » : les contrats des complémentaires santé dits « non responsables », c’est-à-dire qui acceptent par exemple de rembourser totalement les dépassements d’honoraires verront dès 2014 leur taxation passer de 9 % à 14 %, tandis que celle des « contrats responsables » restera à 7 %. Par ailleurs, un « panier de soins minimal » sera défini dans les contrats responsables, par décret, après concertation avec les professionnels de santé concernés. L’optique et le dentaire sont notamment sur la sellette. Le principe général du PLFSS est d’instaurer un niveau minimal de prise en charge et un plafond de remboursement. Objectif : que les professionnels n’augmentent pas trop leurs tarifs.

• Complémentaires généralisées : dans le cadre de l’accord national sur l’emploi, toutes les entreprises (y compris les TPE) devront proposer une complémentaire à leurs salariés. Le PLFSS prévoit que si elles ne choisissent pas la complémentaire recommandée par leur branche professionnelle, le contrat qu’elles adopteront sera soumis à un taux de prélèvement de 20 %, contre 8 % si elles avaient opté pour la solution de la branche.

• Vente à l’unité pour les antibiotiques : des expérimentations de vente à l’unité d’antibiotique seront conduites pendant trois ans. Selon la ministre de la Santé, en France, « un médicament sur deux n’est pas consommé ».

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

Démarches Sécu : le B.A-B.A en BD

À quel âge commander sa carte Vitale ? Quelles sont les conditions pour toucher la prime d’activité ? Comment bénéficier du tiers...
Politique de santé

« Mon espace santé » : campagnes de prévention personnalisées

« Mon espace santé », le carnet de santé numérique des assurés sociaux propose déjà des messages de prévention générique : dépistage, vaccination, recommandations de...
Politique de santé

L’intégration de nouvelles professions au RPPS inquiète les Libéraux de santé

L’intersyndicale « les Libéraux de santé » (LDS – 10 syndicats dont Les CDF) se dit « inquiète » de l’entrée dans...
Politique de santé

4 Français sur 10 ont un niveau de littératie en santé insuffisant

La littératie en santé se définit par les compétences nécessaires pour repérer, comprendre, évaluer et utiliser les informations permettant à...
Politique de santé

Maîtriser les prix et l’accès aux médicaments

Instaurer un stock de sécurité de médicaments « plancher » de quatre mois pour les médicaments à intérêt thérapeutique majeur, raccourcir la durée minimale de protection...
Politique de santé

“Mon espace santé” s’étoffe

« L’agenda » est désormais disponible sur « Mon espace santé », indique l’assurance maladie le 30 avril. Il s’agit d’un « calendrier prévisionnel rassemblant tous...