« Le piège » de la Puff selon l’Académie de médecine

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La « Puff », une cigarette électronique jetable aromatisée commercialisée depuis la mi-2021, constitue « un piège particulièrement sournois pour les enfants et les adolescents en vue de les entraîner vers une addiction aux produits du tabac », selon l’Académie de médecine le 28 février.

Prix compétitif, emballage attractif, saveurs sucrées et fruitées, disponibilité accrue (tabacs, kiosques, restaurants, grande distribution etc.), cette e-cigarette est aisément accessible et facile d’utilisation. « Elle induit un phénomène de dépendance au geste de vapotage qui peut représenter un nouveau mode d’entrée dans l’addiction à la cigarette, renforcé ensuite par l’usage de « Puffs » contenant de la nicotine », explique l’institution.

A l’heure où le tabagisme des collégiens n’a jamais été aussi bas (en classe de troisième : deux fois moins d’expérimentations et quatre fois moins d’usage quotidien en 2021 par rapport à 2010), l’Académie recommande d’informer largement le public, en commençant dès l’âge scolaire, sur le fait que la « Puff » favorise l’addiction au tabac ; de sensibiliser les enseignants de collège et lycées à ce risque ; de renforcer la règlementation visant à protéger les enfants et les adolescents (fiscalité accrue, contrôle de l’effectivité de l’interdiction de la vente aux mineurs, imposition d’un packaging neutre) et enfin, de « réserver le recours à l’e-cigarette jetable aux personnes fumant du tabac afin de leur faciliter l’obtention d’un sevrage ».

En novembre dernier, l’Alliance contre le tabac (ACT), un collectif d’associations de lutte contre le tabac avait, lui, réclamé « l’interdiction immédiate » des Puffs. Selon un sondage BVA commandité par ce collectif, déjà deux tiers des adolescents de 13 à 16 ans ont entendu parler de la Puff, 13 % l’ont testée et 9 % indiquaient en avoir déjà acheté, alors même que la vente de ce produit est interdite aux mineurs.

Toujours selon ce sondage, 28 % d’entre eux ont commencé leur initiation à la nicotine à travers ce produit et 17 % se sont ensuite tournés vers une autre forme de produit de la nicotine ou du tabac.

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