« 68 % des salariés des cabinets dentaires ont un bon ressenti de leur qualité de vie au travail », selon les résultats d’une étude en ligne lancée par l’Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL) au mois d’avril dernier et récemment publiée.
1 152 personnes au sein des cabinets dentaires libéraux y ont répondu. Un échantillon faible au regard des presque 43 000 salariés de la branche mais suffisamment représentatif pour être crédible : 88 % de salariés de TPE (moins de 11 salariés), 98,5 % de femmes avec une répartition homogène entre les âges (32,6 % âgés de 30 à 39 ans, 32,9 % âgés de 40 à 49 ans, 25,3 % de 50 ans et plus), 97 % de non cadres, 94 % en CDI. Seuls les répondants à temps complet (83 %) sont surreprésentés puisqu’ils seraient plutôt proche de 62 % au sein de la branche selon l’OMPL.
Les salariés sont très nombreux (83 %) à apprécier globalement leur travail au quotidien (contenu (84 %), sens (89 %), organisation interne (64 %)…) ainsi que les relations associées à celui-ci, que ce soit avec leur responsable direct (74 %) qui leur fait confiance (88 %) et reconnaît leur travail (76 %), comme avec les collègues ou les prestataires externes (72 %).
« Le niveau de satisfaction sur ces dimensions en fait de véritables points de force au sein de la branche », selon l’OMPL qui a également sondés les salaries d’autres branches des professions libérales de santé (médecins, pharmacien, etc.).
La perception générale de l’entreprise (stratégie et responsabilité sociale, etc.) ainsi que les conditions de travail (moyens nécessaires (83%), temps de trajet domicile-travail (82 %), etc.) emportent également l’adhésion d’environ deux tiers des répondants.
En revanche, et sans surprise, le parcours professionnel, c’est-à-dire la possibilité d’évoluer au sein du cabinet, obtient le plus mauvais score avec plus de la moitié des salariés se disant insatisfaits ou très insatisfaits (54 %). Plus des trois quarts (76 %) estiment n’avoir aucune possibilité d’évolution professionnelle.
Le salaire est aussi un élément de crispation : 59 % estiment que leur rémunération « ne correspond pas à leur niveau de responsabilité ».
Autre résultat saillant, l’importance des violences subies au travail (psychologiques, verbales ou physiques). Selon les sondés, ces violences, liées 9 fois sur 10 à des personnes extérieures (les patients pour l’essentiel), sont mensuelles, hebdomadaires ou même quotidiennes dans près d’un tiers des cas (31 %), moins fréquentes mais bien présentent dans un autre gros tiers (36 %).
« Face à cela, les répondants semblent être majoritairement démunis, avec un manque de connaissance des recours pour y faire face pour quatre salariés sur dix, ce qui constitue un véritable enjeu », comment l’OMPL.
Enfin, le taux « d’hyperstress » mesuré à 4,6 point à parti de neuf questions (ressenti, douleurs, tourments, émotions, concentration, etc.) est légèrement plus élevé dans la branche dentaire que dans les autres secteurs de la santé.
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