Avec la signature d’un arrêté le 14 mars (JO du 15 mars), le Nutri-Score évolue. Ce logo, affiché sur les emballages, conserve son principe de notation de A à E mais voit ses règles de calcul ajustées pour mieux refléter les recommandations scientifiques et alimentaires.
Les principaux changements concernent plusieurs catégories de produits.
Désormais, certaines huiles comme celles d’olive, de colza et de noix seront mieux classées (B au lieu de C). Les poissons gras riches en oméga-3 (sardines, maquereaux) bénéficieront également d’un meilleur score. La différenciation entre féculents complets et raffinés sera renforcée.
En revanche, les produits sucrés et salés seront notés plus sévèrement, et les boissons édulcorées verront leur classement se dégrader (de C à E au lieu de B). Le score du lait, des laits aromatisés et sucrés et des yaourts à boire sera calculé avec l’algorithme des boissons pour faciliter la comparaison. L’eau restera la seule boisson classée A.
Les industriels auront un délai de deux ans pour adapter leurs emballages à cette nouvelle version du Nutri-Score.
Depuis son introduction en 2017, cet indicateur s’est imposé comme un repère fiable pour les consommateurs. En avril 2024, 1 406 entreprises en France s’étaient engagées à l’afficher sur leurs produits, représentant 62 % des volumes de vente.
Et son influence ne se limite pas aux achats des consommateurs. Une étude américaine de 2022 a montré que l’affichage du Nutri-Score incitait les industriels à reformuler leurs produits pour améliorer leur qualité nutritionnelle.
Enfin, très récemment, en septembre 2024, rappelle Santé publique France, « une étude menée par l’Inserm, a évalué la nouvelle version de l’algorithme du Nutri-Score et montre que le fait de consommer des aliments moins bien classés avec le Nutri-Score est associé à un risque plus important de développer une maladie cardiovasculaire. »
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