Le « Mois sans tabac » piloté par Santé publique France, est un défi collectif qui propose à tous les fumeurs d’arrêter pendant un mois. Pourquoi un mois ? Parce qu’après un mois, les chances d’arrêter définitivement sont multipliées par 5.
Les chirurgiens-dentistes peuvent relayer cette opération en conseillant à leurs patients de cesser de fumer. « En parodontologie, le tabac constitue un facteur de risque majeur, et diriger le patient vers un programme de sevrage tabagique est une démarche courante », témoignait récemment Michelle Reners, paro exclusive dans un éditorial de l’Information Dentaire (https://bit.ly/3vJo0fl).
Notre consoeur recommandait l’utilisation du test de Fagerström pour évaluer la dépendance de son patient et engager le dialogue. Test très utile car simple à réaliser au cabinet. Il ne comporte que deux questions : « Combien de cigarettes fumez-vous par jour ? » et « Dans quel délai après le réveil fumez-vous votre première cigarette ? ». Ces outils, ainsi que des affiches pour la salle d’attente, des dépliants ou des brochures de sensibilisation pour fournir de l’information aux patients sont disponibles gratuitement sur le site réservé aux professionnels de santé https://pro.tabac-info-service.fr
Les praticiens peuvent également prescrire, depuis 2016, des traitements de substitution nicotinique (TSN) : gommes, patchs, pastilles,… Ils sont remboursés sur prescription à 65 % par l’Assurance Maladie et souvent aussi par les complémentaires santé. Selon les données de l’Assurance maladie, en 2019, près de 5 300 patients ont profité d’une prescription de TSN émanant d’un chirurgien-dentiste (soit 1,5 patient en moyenne par praticien). De nombreuses formations en ligne à la prescription de substitutions nicotiniques sont disponibles sur Internet.
Notez-le : le conseil d’arrêt donné par un professionnel de santé augmente de plus de 50 % les chances que le fumeur parvienne à arrêter et qu’il maintienne son abstinence à long terme, c’est-à-dire plus de 6 mois.
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