Enfin, la qualité des relations avec les enseignants a été en moyenne évaluée à 5,38 sur 10 à la faculté et à 5,54 au centre de soins. 70 % des étudiants disent avoir été victimes ou témoins de dévalorisation ou de situation d’infériorisation au centre de soins et 843 étudiants ont été victimes ou témoins de sexisme à la faculté. « Il existe un réel problème, bien trop nié, de comportement de certains enseignants, s’alarme l’association. Globalement, cette enquête révèle un mal-être très présent parmi les étudiants en odontologie, il devient donc urgent de mettre en place des solutions efficaces. » L’UNECD formule plusieurs propositions : mise en place d’une écoute des étudiants (réunions, formations au dépistage des signes de souffrance mentale, lieux d’écoute…), formation annuelle obligatoire à la pédagogie pour les enseignants, lutte contre les discriminations ou encore mise en place de cours sur la gestion du stress.
Le mal-être des étudiants en odontologie
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Quand on demande aux étudiants quel est, selon eux, le mot qui qualifie le mieux leur état d’esprit, c’est le stress qui arrive en première position (38 %), montre une étude de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) publiée le 19 octobre. Mais la satisfaction (19,5 %), et même l’enthousiasme (18,3 %), sont aussi au rendez-vous comme, malheureusement, la démotivation (11,7 %) et le désespoir (3 %).
« Près de 3 étudiants sur 4 montrent une anxiété présente de plusieurs jours à presque tous les jours durant les deux semaines précédant leur réponse au questionnaire », souligne l’UNECD qui a interrogé en ligne 3 146 étudiants du 20 mai au 4 juin derniers. Sur une échelle de 0 à 10, ils estiment en moyenne leur bien-être à 5,72 à la faculté.
Ce qui impacte le plus le moral des étudiants à la faculté, c’est d’abord la crainte du redoublement, le nombre d’examens en fin de semestre et les relations enseignants/étudiants souvent dégradées. Au centre de soins, pour les stages cliniques, la note du bien-être baisse à 4,97. En cause, les quotas cliniques, c’est-à-dire le nombre d’actes à réaliser pour pouvoir valider son année. « Ces quotas entraînent un grand stress chez les étudiants, car cela provoque une vraie pression de rendement, ne favorise pas l’apprentissage, et crée une sensation de devoir négliger la relation patient/praticien », relève l’UNECD. Le ratio enseignants/étudiants et la disponibilité du matériel sont aussi des facteurs importants d’inquiétude.
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