À l’échelle mondiale, 7,2 % des décès toutes causes sont directement attribuables à l’inactivité physique, selon les chercheurs de l’Université de Baton Rouge aux Etats-Unis. Leur meta-analyse publiée le 29 mars dans le British journal of sport médecine (BJSM) porte sur 168 pays soit 96 % de la population mondiale.
Elle ne prend en compte que les maladies dont le lien de causalité avec la sédentarité est largement établi : maladies cardiovasculaires, accidents vasculaires cérébraux, hypertension, diabète de type 2, cancers (vessie, sein, côlon, endomètre, œsophage, gastrique, rénal), démence et dépression.
L’inactivité physique, entendue comme le fait de faire moins de 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée ou 75 minutes d’intensité vigoureuse par semaine ou toute combinaison équivalente des deux, est donc selon eux directement à l’origine de la mort d’environ 4 millions d’individus chaque année (57 millions de décès).
Ce résultat peut se comparer au 8,7% des décès mondiaux toute cause liés au tabac aux 11 % pour l’obésité en Europe ou aux 2 % pour la consommation mondiale de boissons sucrées. Si en valeur absolue on meurt plus dans les pays en voie de développement (deux tiers des décès) compte tenu du nombre d’habitants, « le risque de mourir de sédentarité est plus du double dans les pays à revenu élevé par rapport aux pays à faible revenu », indiquent les auteurs de l’étude.
En 2018, l’OMS a adopté un « plan d’action mondial sur l’activité physique 2018-2030 » dont l’objectif est de réduire les niveaux mondiaux d’inactivité physique de 15 % d’ici 2030.
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