Le déficit de la Sécurité sociale s’établit à -10,8 milliards d’euros en 2023, soit 2,1 milliards de plus que ce qui a été acté dans la loi de financement de la Sécurité sociale adoptée en décembre dernier (LFSS). Celle-ci prévoyait un solde de « seulement » – 8,7 milliards d’euros. « Si les dépenses se révèlent globalement conformes à la prévision de la LFSS, les recettes ont connu d’importantes moins-values, en lien avec la dégradation macroéconomique, indique la Direction de la Sécurité sociale (DSS) le 20 mars. La masse salariale du secteur privé a été moins dynamique qu’anticipé, dégradant les montants de cotisations et contributions sociales, tandis que les recettes fiscales affectées à la Sécurité sociale (TVA, taxe sur les salaires et forfait social) ont été moins importantes, compte tenu d’une croissance économique moindre qu’anticipée. » Malgré tout, le déficit de la Sécurité sociale s’est amélioré de 8,9 milliards d’euros par rapport à 2022 (- 19,7 milliards d’euros) et a été quasiment divisé par quatre depuis 2020 (- 39,7 milliards d’euros) et la crise Covid.
La situation est contrastée entre branches. Le déficit de la branche maladie se réduit quasiment de moitié par rapport à 2022 (- 11,1 milliards d’euros après – 21 milliards), conséquence directe de la quasi-disparition des dépenses liées au Covid. La branche AT-MP (accident du travail, maladie professionnelle) voit son excédent se réduire à 1,4 milliard d’euros. La branche autonomie affiche un déficit de 0,6 milliard et la branche famille voit son excédent ramené à 1 milliard.
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