Le déficit de la Sécurité sociale s’est réduit d’un tiers en 2021, a annoncé le gouvernement par la voix de son ministre des comptes publics Olivier Dussopt, le 16 mars. Il ressort à – 24,4 milliards d’euros, un gouffre, mais bien moindre que les – 38,7 milliards de 2020.
Ce redressement de 14,3 milliards est bien meilleur qu’attendu. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 prévoyait en effet un déficit de 33,5 milliards. Ce solde moins dégradé s’explique par une croissance économique plus élevée que prévu. Le gouvernement note « une progression de l’assiette des prélèvements assis sur la masse salariale du secteur privé de + 8,9 % contre + 7,2 % anticipé » et « des recettes assises sur les revenus d’activité des salariés et des indépendants plus élevées de plus de 7,6 milliards d’euros, et des recettes fiscales de 1,5 milliards d’euros ».
La situation de l’ensemble des branches a connu une amélioration en 2021 : le déficit de la branche maladie s’élève à – 26,1 milliards après – 30,4 milliards en 2020. Celui de la branche vieillesse à – 2,6 milliards après – 6,2 milliards. Les branches accidents du travail et famille se trouvent de nouveau en excédent, respectivement de + 1,2 milliards et + 2,9 milliards.
L’amélioration « substantielle » des comptes de la Sécu « pourrait avoir un effet positif sur le solde de l’exercice 2022 et des années suivantes », selon Olivier Dussopt, même s’il n’est « pas possible à ce stade » d’en mesurer l’ampleur.
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