Reprise post-Covid, puis guerre en Ukraine et désormais crise énergétique, comme il l’avait déjà fait en septembre 2021, puis en juin dernier, le Comident alerte à nouveau la profession, le 6 octobre, sur l’augmentation des prix dans la filière dentaire et appelle « à la vigilance et à la solidarité ». « Depuis le début d’année, le secteur bucco-dentaire subit les conséquences de la crise ukrainienne : augmentation des prix de l’énergie sans protection de l’État, tensions ou pénuries de matières premières, allongement des schémas logistiques, etc. », explique l’organisation professionnelle, qui regroupe les fabricants et distributeurs de matériels, matériaux et de nouvelles technologies du secteur dentaire.
Le niveau d’inflation dans l’industrie française s’élève à 27,7 % sur une année selon l’Insee et le prix des matières premières industrielles a bondi de 38,5 % depuis 2 ans. Le secteur est en plus confronté à « un fort ralentissement » du volume des actes dentaires (seulement + 0,7 % de croissance des dépenses dentaires sur l’année 2022) et aux effets délétères de la mise en place du règlement européen sur les dispositifs médicaux (délais, ruptures, recrutements, etc.). « Les industriels et distributeurs ont mis en œuvre des actions pour ne pas répercuter totalement les augmentations de tarifs qu’ils subissent de plein fouet : mesures d’économies, réorganisation de l’outil productif, réduction de certaines marges, etc., assure le Comident. La situation suppose un dialogue régulier et de proximité avec les cabinets pour trouver des solutions. » Enfin, l’organisation dénonce la prolifération de produits contrefaits ou non conformes mis sur le marché par le biais de plateformes en ligne situées à l’étranger. « Ces pratiques sont problématiques pour la protection des patients, mais aussi de leurs utilisateurs chirurgiens-dentistes et assistants dentaires », estime le Comident.
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