Du 19 au 22 juin 2015
Autour du thème essentiel « Diagnostic et plan de traitement, vers l’excellence du résultat », avec l’aide du président scientifique du congrès, le Dr Guillaume Lecocq, un programme constitué de nombreuses conférences a été préparé pour présenter les démarches et outils qui peuvent aider le praticien à établir son diagnostic et mettre en place le plan de traitement le plus adapté. La révolution actuelle grâce aux technologies numériques de pointe a été analysée tant du point de vue matériel et organisationnel que clinique, en complément des compétences humaines.
Quartier européen du plateau du Kirchberg
Comme chaque année, tout débute le vendredi matin par la session d’affiliations et de titularisations. Elle s’est déroulée, comme tout le congrès dans le très beau parc hôtelier Alvisse, apte à recevoir les congressistes et accompagnants dans un cadre de grande qualité où confort et bien-être étaient au rendez-vous. Après discussion des cas présentés, sept affiliés ont rejoint le CEO et trois membres ont été titularisés. L’après-midi, lors du précongrès, le Dr Anna-Kari Hajati a abordé, sous l’angle du rapport bénéfice/risque, l’utilisation du scanner intra-oral et son impact sur nos procédures cliniques et comptables. Pour terminer, un grand cabinet de gestion a détaillé les clés de la gestion maîtrisée d’un cabinet d’orthodontie et ses différents paramètres.
Le ton était donné, les congressistes et partenaires ont été accueillis par le Président lors d’un cocktail dans la vaste et moderne salle de l’Hôtel Alvisse où les exposants avaient pu déployer confortablement leurs stands. Des posters scientifiques ainsi que les cas présentés le matin pouvaient être consultés sur place, à tout moment.
Le congrès s’est ouvert tôt le samedi matin par un enchaînement parfaitement orchestré de communications traduites en simultané qui ont détaillé les caractéristiques, intérêts et contraintes des technologies les plus modernes de la pratique orthodontique. Nous retiendrons à quel point l’ère numérique est entrée dans nos cabinets bouleversant notre pratique quotidienne. De l’acquisition numérique extra ou intra-orale, faciale, crânienne et dentaire, jusqu’à l’élaboration des systèmes de contention, à travers des flux très codifiés, les procédures cliniques peuvent toutes passer en mode numérique et les techniques vestibulaires comme linguales ou par aligneurs sont concernées.
Si grâce à ces outils numériques, nous pouvons envisager une approche diagnostique plus fine jusqu’à l’analyse précise des rapports anatomiques intra-osseux et une prévisualisation de nos objectifs permettant d’optimiser nos plans de traitement, les nombreux « pièges » qui peuvent biaiser cette évolution de nos pratiques dépendantes de ces outils ont aussi été évoqués dans les conférences et les discussions.
Tout d’abord, le risque d’utiliser des systèmes « fermés » qui tendent à asservir notre démarche clinique à un système, ou celui de laisser les laboratoires orienter nos choix. Notre pratique peut se voir influencée par la délégation plus ou moins consciente de tâches que seules devraient régir les compétences du praticien. Les choix de ce dernier intègrent un
« sens clinique » forgé par des acquis et expériences au contact des patients, dans le rapport humain également (la coopération peut-elle être prévisualisée ?) que les systèmes n’appréhenderont jamais.
Néanmoins, ces outils modernes offrent de fantastiques possibilités dans nos pratiques mais également dans nos moyens de communication avec le patient ou nos confrères favorisant la cohérence et la cohésion pluridisciplinaire (implantologie, chirurgie) de nos traitements. La pédagogie gagne aussi avec l’apport du numérique et de la 3D qui permet des visualisations et des simulations (actes chirurgicaux) inespérées jusqu’alors.
Au-delà des outils numériques, l’avancée des technologies apporte de nouveaux protocoles dont l’intérêt thérapeutique s’affirme au travers d’études avec un recul clinique conséquent comme l’utilisation de plus en plus fréquente des ancrages osseux à des fins orthopédiques autant qu’orthodontiques.
Pour finir, le congrès a eu l’honneur d’accueillir le Pr Birte Melsen qui, au travers des nombreuses études scientifiques qu’elle a conduites, a rappelé l’importance de connaître et comprendre l’étiopathogénie des dysmorphoses pour mieux les prendre en charge.
La présentation du prix O’Meyer a clôturé ce congrès montrant l’intérêt des études statistiques pour conforter les résultats de nos théapeutiques, comme ici l’utilisation du PUL dans les classes II squelettiques.
À côté de ce riche programme scientifique, les organisateurs n’ont pas négligé le programme d’activités culturelles et sportives qui ponctuent toujours le congrès du CEO favorisant les moments d’échanges. Ainsi, les congressistes ont pu se divertir au gré de leurs envies, en visitant la ville (circuit commenté de la vielle ville et du plateau « européen » à l’architecture moderne), ainsi que caves et musées. Une traditionnelle course au trésor a permis de découvrir les secrets de Luxembourg au pas de course d’équipes très motivées. Un très beau parcours de golf a été testé par les inconditionnels.
Le samedi, la soirée du président a réuni les participants dans une magnifique abbaye. Le dimanche soir, pour la soirée de gala, tous ont été ébahis par la transformation de la salle d’exposition en une salle de spectacle !
Enfin, le lundi, après le cours post-congrès du Pr Melsen, les congressistes ont pu découvrir les secrets des institutions européennes avant d’assister au superbe feu d’artifice de la fête nationale luxembourgeoise.
Le 48e congrès de printemps du CEO s’est achevé laissant à tous de chaleureux souvenirs et la certitude des atouts de cette révolution technologique qui vient compléter nos compétences cliniques et humaines dans un rapport d’équilibre pour le plus grand service du patient et l’excellence des
résultats.
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