Après avoir réuni près de 20 000 manifestants le 16 septembre dernier à Paris, le Collectif « SOS retraites » appelle à une nouvelle mobilisation le 3 février.
Les membres de ce collectif, plusieurs syndicats de médecins, d’infirmiers, de kinés, d’avocats ou de pilotes de ligne (mais pas officiellement de chirurgiens-dentistes), estiment qu’aucune proposition n’a été formulée pour répondre aux inquiétudes des 700 000 professionnels qu’ils représentent.
« Depuis le 16 septembre la balle est dans le camp du gouvernement mais il s’obstine à réciter le dogme du régime universel, a regretté Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB) à l’origine du mouvement lors d’une conférence de presse le 11 octobre. Le gouvernement porte la responsabilité de cette impasse. »
« Nous ne sommes pas des régimes spéciaux »
Quid de la hausse des cotisations et son impact sur les revenus et pensions des professions libérales ? Quid du devenir des réserves des caisses de retraite des libéraux (27 milliards d’euros) ? Quid des régimes ASV (allocation supplémentaire de vieillesse) et PCV (prestation complémentaire vieillesse), versées par l’Assurance maladie aux praticiens conventionnés ? Autant de questions toujours sans réponse précise.
« Nous faisons l’objet d’une méprise volontaire qui est une escroquerie, dénonce Jérôme Marty président d’UFML-Syndicat (Union française pour une médecine libre). On nous compare à des régimes spéciaux, nous ne sommes pas des régimes spéciaux. Nous ne sommes pas concernés par cette réforme ».
« Parce que nous ne sommes pas irresponsables : nous laissons le temps nécessaire au gouvernement de reprendre son dossier et d’abandonner sa position dogmatique, explique le collectif. Le pragmatisme impose qu’on ne supprime pas ce qui marche. Que nos régimes qui fonctionnent perdurent ».
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