Après l’allocution du Président Daniel Nebot, dans laquelle il n’a pas manqué de rappeler les travaux engagés et sa volonté que l’Académie soit un élément incontournable de la profession, le secrétaire perpétuel, Michel Jourde, a remis l’épitoge à deux nouveaux membres titulaires, Marie-Christine Goldsmith et Jean-Michel Salagnac (voir encadré ci-contre).
Trois conférences ont ensuite permis à l’auditoire d’explorer le cœur, ses méandres et liens avec l’odontologie car, comme l’a souligné Daniel Nebot en introduction de ces interventions, « les relations entre maladies cardiovasculaires et odontologiques sont connues et reconnues depuis de nombreuses années ».
Dans un premier temps, Jacques Blacher, cardiologue, chef de service du Centre de diagnostic et de thérapeutique de l’Hôtel-Dieu de Paris (AP-HP et université Paris Descartes) a abordé la transition épidémiologique et l’hypertension artérielle. Au cours des dernières décennies, des changements majeurs ont eu lieu dans les causes de décès cardiovasculaire, a-t-il expliqué. Les maladies cardiovasculaires terminales (fibrillation atriale, insuffisance rénale, démence et insuffisance cardiaque) sont aujourd’hui bien plus fréquentes que les maladies coronaires et les AVC. Or l’hypertension est le facteur de risque cardiovasculaire le plus répandu, commun à toutes ces maladies le plus répandu. Particulièrement clair et convaincant, le conférencier a également abordé les nouvelles approches du traitement de l’hypertension, susceptibles d’avoir un impact significatif pour retarder l’apparition de ces maladies, donc pour améliorer l’espérance de vie. Un espoir pour tous !
Patrick Nataf, chef de service de chirurgie cardiaque à l’hôpital Bichat (AP-HP), chef du pôle cœur et vaisseaux, a pour sa part exposé les avancées en chirurgie valvulaire, à l’aide de vidéos particulièrement parlantes. Son exposé a permis à l’auditoire de prendre conscience des progrès remarquables survenus dans ce domaine au fil des années, et des pistes à l’étude pour améliorer encore cette chirurgie.
Dernier intervenant, Bernard Iung, du département de cardiologie de l’hôpital Bichat (AP-HP et université Paris Diderot) a “bouclé la boucle” en abordant un thème plus familier aux chirurgiens-dentistes : les soins dentaires en présence d’une cardiopathie valvulaire. Il a ainsi retracé l’évolution des recommandations et des pratiques, dans le temps, mais aussi en termes géographiques, insistant sur la nécessité d’un dialogue plus que jamais renforcé entre les spécialités.
Une jolie façon de clore une séance riche d’enseignements et porteuse d’espoirs.
Les nouveaux membres titulaires
Marie-Christine Goldsmith
Elle obtient en janvier 1980 son diplôme d’État de doctorat en chirurgie dentaire. Elle passe la même année le CES de pédodontie-prévention à Marseille puis, en 1981, celui d’orthopédie dento-faciale à Montpellier. Après son Diplôme d’études et de recherches en sciences odontologiques (DERSO), elle soutient en 1984 un doctorat
de troisième cycle de sciences odontologiques, puis en 1987 un doctorat d’État en odontologie
pour lequel elle obtient les félicitations du jury. Habilitée à diriger les recherches, elle est nommée PU-PH en 1996. Présidente du CNU 56e section, 1re sous-section pédodontie, elle accepte de participer comme membre actif au Conseil national de l’internat.
Elle obtient en janvier 1980 son diplôme d’État de doctorat en chirurgie dentaire. Elle passe la même année le CES de pédodontie-prévention à Marseille puis, en 1981, celui d’orthopédie dento-faciale à Montpellier. Après son Diplôme d’études et de recherches en sciences odontologiques (DERSO), elle soutient en 1984 un doctorat de troisième cycle de sciences odontologiques, puis en 1987 un doctorat d’État en odontologie pour lequel elle obtient les félicitations du jury. Habilitée à diriger les recherches, elle est nommée PU-PH en 1996. Présidente du CNU 56e section, 1re sous-section pédodontie, elle accepte de participer comme membre actif au Conseil national de l’internat.
Jean-Michel Salagnac
Diplômé de la faculté de Nantes, il y passe sa thèse de doctorat d’exercice en 1972. Il obtient deux CES, l’un de biochimie métabolique et structurale, l’autre d’orthopédie dento-faciale, et soutient avec succès sa thèse de troisième cycle en sciences odontologiques à Nantes. Après un diplôme universitaire d’Orthopédie dento-faciale passé à Lille, il assume, au CHRU de Nantes, les fonctions de praticien attaché au service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale.
Il est membre titulaire de la Société française d’orthopédie dento-faciale. Il assume également des fonctions d’enseignement à l’Institut des hautes études ostéopathiques et au diplôme d’orthopédie dento-faciale de l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris.
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