Dans un communiqué du 11 mai, le Centre national des professions de santé (CNPS), qui fédère la quasi-totalité des syndicats de libéraux de santé (32 organisations représentatives) refuse que les libéraux de santé « ne subissent les conséquences d’un ONDAM irréaliste », alors « qu’ils ont contribué à accélérer les économies d’assurance maladie depuis plusieurs années ». L’organisation s’inquiète des mesures que pourrait prendre le gouvernement face à une possible dérive des dépenses de santé en 2016. Fin 2015, en fixant un objectif de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) historiquement bas, à +1, 75 %, le gouvernement a imposé des mesures de maîtrise des dépenses jamais vues : 3,4 milliards d’euros (contre 3,2 milliards déjà réalisés en 2015). Or, le 13 avril dernier, le Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses de l’assurance maladie a estimé que « le respect de l’ONDAM 2016 se présente […] dans des conditions plus difficiles que les années précédentes ». Le CNPS redoute donc les conséquences d’un dépassement de cet objectif « déraisonnablement bas ». « Les professionnels de santé seraient les premiers pénalisés par le déclenchement de la procédure d’alerte et la mise en œuvre de mesures correctrices immédiates dont le gel des mesures conventionnelles, s’alarme le CNPS. Cette éventualité serait le scénario du pire dès lors que 2016 est une année charnière pour la convention de plusieurs professions, notamment les médecins, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens d’officine, les masseurs-kinésithérapeutes. »
Le CNPS s’alarme d’une possible dérive de l’ONDAM
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Commentaires