A l’aune d’une étude portant sur plusieurs dizaines de milliers de clients suivis sur la période 2017-2021, le courtier Santiane, observe dans une tribune publiée le 24 mai, un « bouleversement dans le rôle des mutuelles et dans leur impact sur le pouvoir d’achat des Français ».
La part du dentaire dans la prise en charges des complémentaires est passé de 9 % en 2017 à 19 % en 2021. Même constat avec les audioprothèses, elles représentent 4 fois plus de prises en charges. « Difficile d’isoler dans une telle dynamique ce qui relève d’un effet rattrapage lié à du renoncement au soin ou bien d’effets d’aubaines de professionnels de santé qui attisent le côté gratuit de la prestation chez leurs clients, ose le courtier. Mais force est de constater que les soins préventifs ne suivent pas la même dynamique de dépenses que les prothèses ».
Conséquence pour les complémentaires : un déséquilibre financier « qu’il faudra bien compenser par des majorations de cotisations… Rien n’est gratuit », résume la tribune. Autre conséquence non négligeable selon Santiane : la fin des contrats dits « entrée de gamme » peu chers avec des prises en charges plus faibles spécifiquement déployés pour les « petits consommateurs de mutuelle ».
La logique du « tout pris en charge » ne peut plus permettre l’existence de ces petits contrats. « Les petits consommateurs de soins se sont retrouvés mélangés avec de plus gros consommateurs, ce qui a eu tendance à faire exploser leur tarif de mutuelle, pour financer notamment les prothèses dentaires des autres assurés », explique le courtier.
Commentaires