Même si depuis le mois de septembre la téléconsultation est prise en charge au même tarif qu’une consultation classique et que les syndicats de pharmaciens ont signé le 6 décembre un avenant conventionnel pour la proposer dans les officines, la télémédecine reste une notion assez floue pour les Français. Seuls 55 % d’entre eux indiquent savoir en quoi elle consiste, montre un sondage réalisé auprès de 8 050 personnes par l’Université de Montpellier, la Société française de télémédecine et la plateforme de tiers-payant Carte blanche. Preuve de cet anonymat, une courte majorité des sondés (51,9 %) se dit prête à recourir à la téléconsultation. S’ils le font, ce sera principalement pour obtenir ou renouveler une ordonnance avec leur médecin généraliste (86,8 % versus 66,1 % avec un autre généraliste) ou avec leur médecin spécialiste habituel (73,3 % versus 69,8 % avec un autre spécialiste), mais aussi pour obtenir un conseil médical plus rapidement (89 %).
Face au développement de la télémédecine, les Français restent prudents. Ils pointent le risque de perte de contact humain et de dialogue avec son médecin (61,1 %) et l’obtention d’un diagnostic médical incomplet (57,6 %). L’aspect technique est également sujet à caution (42,1 %). La téléconsultation se fait en effet via un système de vidéotransmission et nécessite donc au minimum un ordinateur avec une webcam et une connexion wifi. Le gouvernement table sur 500 000 actes à distance réalisés en 2019 et jusqu’à 1,3 million à horizon 2021.
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