La stéatohépatite non alcoolique, NASH en anglais (non-alcoholic steatohepatitis), plus communément appelée la maladie du soda, ou la maladie du foie gras, toucherait près d’un Français sur cinq (18,2 %) et 2,6 % sont atteints d’une forme déjà sévère, soit plus de 200 000 personnes en France, indique l’Inserm le 2 novembre (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Cette maladie correspond à une accumulation de graisse dans le foie, associée à une inflammation de l’organe. « Avec le temps, la maladie cause de graves dégâts, les mêmes que ceux provoqués par une consommation chronique d’alcool, prévient l’Institut. Et au bout du compte, les dangers vitaux sont identiques : cirrhose et cancer du foie ».
Les personnes atteintes sont le plus souvent sédentaires, en surpoids, parfois atteintes de diabète de type 2, avec une alimentation riche en graisse et en sucre. L’une des fonctions du foie étant de stocker, sous forme de graisse, le surplus d’énergie apportée par notre alimentation, si l’on consomme plus de sucre et de gras que l’on en dépense, il accumule trop de graisse, ce surplus provoquant son inflammation.
« La bonne nouvelle, c’est que prise à temps, au stade précirrhotique, la maladie est réversible : une alimentation équilibrée et suffisamment d’exercice physique permettent de stopper le processus, explique l’Inserm. La mauvaise, c’est que la maladie reste longtemps silencieuse et qu’elle est souvent découverte trop tard pour faire machine arrière ». Il n’existe pas de traitement des formes avancées de NASH, en dehors de la greffe de foie.
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