« Les comptes sociaux doivent être rapidement et vigoureusement ramenés à l’équilibre », ce qui « suppose des efforts énergiques pour infl échir encore davantage l’évolution des dépenses, tout particulièrement de santé ».
Comme il en a l’habitude, Didier Migaud, le premier président de la Cour des Comptes, n’a pas pris de gants pour dire ce qu’il pense de la situation économique de notre pays lors de son audience solennelle de rentrée, le 9 janvier. Le niveau atteint par la dette, 93,4 % de la richesse annuelle produite (PIB) en 2013 et probablement 95,1 % en 2014, « place notre pays dans une zone dangereuse et les efforts jusqu’ici engagés ne suffi sent pas à nous en dégager », a souligné l’ancien député socialiste.
Didier Migaud appelle donc le gouvernement à couper dans les dépenses de santé « en absolue priorité, car la persistance anormale de défi cits structurels depuis plus de vingt ans singularise notre pays par rapport à ses voisins ». Ce discours rigoriste n’est pas nouveau pour le sage de la rue Cambon.
Il le répète inlassablement chaque année depuis 2010 et sa nomination par Nicolas Sarkozy à la tête de la Cour des Comptes. Sera-t-il entendu ? Peutêtre bien. Cette fois, il prend au mot le président Hollande lui-même qui, lors de ses voeux télévisés du 31 décembre, avait assuré que la Sécurité sociale devait « en terminer avec les excès et abus ». Couper dans les dépenses de Sécu, chiche ?
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