Enfin, l’OCDE souligne le ralentissement des gains d’espérance de vie constaté ces dernières années dans de nombreux pays européens, y compris la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. L’espérance de vie a augmenté de moins de six mois entre 2011 et 2016, alors qu’elle était d’au moins deux à trois ans de 2001 à 2011. En cause : un nombre toujours important des décès causés par les maladies cardiovasculaires, sous l’effet de l’augmentation des facteurs de risque comme l’obésité et le diabète et une hausse du nombre de décès de personnes âgées, causée notamment par la sévérité des épisodes de grippe enregistrés ces dernières années dans certains pays.
La santé mentale, parent pauvre de la santé en Europe
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Les troubles de la santé mentale, comme la dépression, les troubles anxieux et les problèmes liés à la consommation d’alcool et de drogues, touchent plus d’une personne sur six dans l’Union européenne chaque année, soit environ 84 millions d’individus (notamment les chômeurs et les personnes âgées), montre le rapport de l’OCDE « Panorama de la santé en Europe » publié le 22 novembre. Outre l’impact humain (85 000 personnes en sont mortes en 2015), le rapport estime que les problèmes de santé mentale engendrent un coût total supérieur à 600 milliards d’euros, soit plus de 4 % du PIB des 28 pays de l’Union (190 milliards pour les soins de santé, 170 milliards pour les programmes de prise en charge et 240 milliards de « manque à gagner » pour le marché du travail). L’OCDE invite donc le continent à mieux gérer et promouvoir la santé mentale.
Le rapport met aussi en lumière le « gaspillage » des dépenses de santé qui pourraient être « réduites ou éliminées sans compromettre la qualité des soins ». Selon l’organisation, jusqu’à un cinquième des dépenses de santé sont englouties dans des « tests inutiles », des « traitements superflus », des admissions et sorties retardées de l’hôpital « inutiles », ou encore des prescriptions « irrationnelles » de médicaments.
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