En vingt ans, l’état bucco-dentaire de la population suisse s’est nettement amélioré, souligne l’Office fédéral de la statistique (OFS) suisse dans un rapport publié, le 7 avril.
En 2022, 71 % des personnes jugeaient la santé de leur bouche « bonne à très bonne », et 44 % disposaient encore de l’ensemble de leurs dents naturelles, contre 33 % en 2002.
Cette évolution positive est sans doute liée à l’augmentation régulière des visites chez les hygiénistes dentaires. En effet, la proportion de la population ayant consulté un hygiéniste au cours de l’année est passée de 37 % à 58 % entre 2002 et 2022. À l’inverse, la fréquentation des dentistes diminue légèrement sur la même période (de 62 % à 56 %).
Pour l’OFS, « les soins préventifs et le suivi régulier chez l’hygiéniste pourraient avoir contribué à limiter les atteintes dentaires et améliorer la santé bucco-dentaire globale ».
Les inégalités sociales demeurent toutefois marquées. Les personnes les plus diplômées sont les plus nombreuses à évaluer positivement l’état de leur bouche (75 % avec un diplôme du supérieur, contre 55 % sans formation au-delà du bac), à conserver une dentition naturelle complète (56 % contre 25 %), et à consulter un hygiéniste (66 % contre 43 %). Ces écarts sont stables depuis vingt ans.
L’orthodontie suit la même logique. En 2022, 35 % de la population a déjà porté un appareil dentaire, un chiffre en hausse constante (23 % en 2002). Mais cette progression ne concerne là encore que les catégories les plus favorisées.
Ces résultats confirment que la médecine dentaire préventive et les consultations chez les hygiénistes jouent un rôle central dans l’amélioration de la santé bucco-dentaire globale, en Suisse au moins.
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