L’utilisation de dentifrice fluoré, le brossage régulier des dents, les scellements de sillons, le dispositif « M’T dents » et la limitation de la consommation d’aliments ou de boissons sucrées ont contribué à améliorer sensiblement la santé bucco-dentaire des adolescents scolarisé en classe de 3e entre 2003 et 2009, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) compilant les données recueillies dans le cadre des enquêtes de santé en milieu scolaire.
La part des adolescents ayant des dents indemnes de caries passe de 52 % à 56 % sur la période. Mais si la prévention permet donc de limiter l’apparition des caries, « les disparités sociales en matière de santé bucco-dentaire restent marquées », souligne la DREES. Ainsi, 42 % des enfants d’ouvriers ont des dents intactes contre 66 % des enfants dont l’un des parents est cadre. Entre 2003 et 2009, cet écart s’est creusé, passant de 19 à 24 points. « Si 30 % des adolescents ont au moins deux dents cariées, le pourcentage varie du simple au double entre un enfant dont au moins l’un des parents est cadre (20 %) et un enfant issu d’une famille d’ouvriers (42 %). » Des disparités de recours au praticien existent également : parmi les adolescents qui ont au moins une dent cariée, celles-ci sont toutes soignées dans 88 % des cas si l’un des parents est cadre, contre 66 % chez les ouvriers. « Ces disparités ne sont pas seulement liées à des diffi cultés financières, remarque la DREES. Une dent cariée n’étant pas systématiquement accompagnée d’une douleur, les familles les plus modestes ne consultent pas à titre préventif ou recourent trop tardivement au dentiste.
Elles méconnaissent aussi plus souvent l’intérêt de soigner des caries sur les dents temporaires et le fait que leur état a un impact sur la dentition défi nitive. » En 2009, 28 % des adolescents des classes de 3e sont équipés d’un appareil dentaire. Avec, là aussi, de fortes inégalités sociales : le taux d’équipement est deux fois plus élevé chez les cadres que chez les ouvriers (38 % versus 19 %).
On note par ailleurs une stabilisation de la prévalence de la surcharge pondérale (en 2009, 8 % des ados sont en surcharge pondérale dont 4 % en situation d’obésité) et la progression des taux de couverture vaccinale.
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