Le rapport « Surveillance de la résistance aux antimicrobiens en Europe », publié conjointement par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’OMS/Europe le 14 avril, montre des pourcentages parfois élevés de résistance aux antibiotiques récents tels que les carbapénèmes et les céphalosporines de troisième génération, dans plusieurs pays d’Europe (données 2021).
Par exemple, pour les céphalosporines, des résistances à Escherichia coli supérieures ou égales à 50 % ont été observées dans quatre des quarante-cinq pays étudiés (Russie, Ukraine, Turquie et Macédoine), tandis que la plupart des autres pays signalaient des taux situés entre 5 et 10 %. Pour les carbapénèmes, les taux de résistance à Acinetobacter species varient largement, allant de moins de 1 % dans trois pays (Norvège, Suède, Pays-Bas) à 50 % ou plus dans vingt-cinq pays, principalement en Europe du sud et de l’est (Espagne, Italie, Grèce, Turquie, Russie, etc.).
Cette partition entre les pays du Sud et de l’Est et ceux du Nord et de l’Ouest de notre continent se retrouve dans la grande majorité des résistances observées. Autre exemple : parmi les 13 pays qui ont des pourcentages supérieurs à 25 % de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline, figurent notamment la Grèce, la Turquie, la Roumanie, la Biélorussie ou Chypre.
« Alors que les bactéries résistantes aux antibiotiques continuent d’émerger, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer les pratiques de prévention et de contrôle des infections, réduire l’utilisation inutile d’antimicrobiens, concevoir et mettre en œuvre de nouveaux antimicrobiens », souligne le rapport.
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