Robert Ganley, le PDG d’Ivoclar Vivadent, a ouvert le congrès le 10 juin après-midi et exprimé son désir de faire progresser la dentisterie par le dialogue intense entre les professionnels et les industriels. Six conférences, au format court, sur le futur de la dentisterie numérique ont suivi son intervention. Différents progrès imminents ont ainsi été mis en avant : le perfectionnement de la Conception Assisté par Ordinateur (CAO) ; la Fabrication assistée par ordinateur (FAO) par addition plutôt que par soustraction, avec notamment l’impression 3D pour les céramiques ; l’articulateur virtuel ; les mock-up réalisés par CFAO ; l’évolution de la chirurgie implantaire guidée. Puis un débat a été organisé entre les conférenciers sur l’empreinte numérique intrabuccale, la CFAO, et leur utilisation actuelle et future. La journée s’est terminée par l’annonce des gagnants de l’« IPS e.max Smile Award », une compétition de haut niveau !
La journée du 11 juin a été consacrée au domaine de « la dentisterie restauratrice moderne : technologie et esthétique ». Mauro Fradeani a présenté son concept « Minimally Invasive Prosthetic Procedure (MIPP) ». Cette méthode consiste à réaliser, dans certains cas d’usure, une augmentation de dimension verticale d’occlusion par des restaurations en céramique d’épaisseur inférieure à 0,8 mm afin de préserver le maximum d’émail. Ensuite, Rafael Piñeiro Sande a exposé notamment sa technique très conservatrice de facette en IPS e.max pressée ultra-fine (0,4 mm). Ronaldo Hirata a mis en avant l’utilisation de composite bulk dans les restaurations directes : moins de bulles incorporées, moins de stress interne, moins d’étapes. De plus, il a rapporté qu’une stratification de 1,2 mm de composite classique au-dessus de cette base permet d’obtenir un résultat très esthétique. João Fonseca a démontré quant à lui qu’il était possible d’obtenir une très bonne intégration esthétique avec, cette fois-ci, des facettes monolithiques usinées et maquillées. Une reprise des états de surface par le technicien de laboratoire lui semble néanmoins judicieuse pour potentialiser les résultats. Lee Culp a communiqué sur les dernières avancées de la CFAO en prothèse fixée, en chirurgie implantaire et maxillo-faciale. Marko Jakovac et Michele Temperani ont présenté un step by step d’un cas de réhabilitation complexe en prothèse fixée. Ils ont souligné l’importance de la communication praticien/prothésiste. Andreas Kurbad a détaillé un cas de couronnes antérieures traité avec le système Cerec : utilisation du Digital Smile Design, modèles imprimés, usinage d’un bridge provisoire, couronne en IPS e.max avec cut-back… Daniel Edelhoff s’est focalisé sur l’usure dentaire prématurée et a démontré en particulier l’intérêt d’utiliser une nouvelle génération de gouttières usinées pour tester l’esthétique et la fonction avant de passer à des restaurations définitives. Oliver Brix a fait l’éloge de l’art de la stratification de la céramique et fait partager sa passion pour la création et l’imitation de la nature. Florian Beur a donné un éclairage sur le protocole CFAO d’Ivoclar Vivadent permettant la réalisation de prothèses complètes. Auguste Bruguera a expliqué la complexité d’un bon relevé de couleur au niveau des dents naturelles. Pour finir, Sidney Kina a discuté des techniques sans préparation, et montré notamment un cas clinique de malpositions dentaires traité uniquement par dentisterie adhésive avec un résultat époustouflant.
à la clôture de ce congrès très dense, Sonia Gómara, Directrice Générale de la filiale ibérique d’Ivoclar Vivadent, a annoncé que le dialogue sur l’esthétique dentaire se poursuivrait lors du 4e Symposium international d’experts qui se tiendra à Rome en 2018. Le rendez-vous est pris !
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