Début 2015, l’Ordre et les syndicats professionnels cosignaient un manifeste cinglant pour dénoncer les dérives du Développement Professionnel Continu (DPC). « La mise en place d’un DPC générique à toutes les professions de santé se révèle un échec du fait de son architecture administrative complexe, de sa dotation financière représentant 20 % seulement du budget nécessaire, et d’une gestion pratique déconcertante, écrivaient-ils. Le système n’est ni crédible ni légitime aux yeux de la profession. Il provoque une confusion aboutissant au délaissement global de la formation continue (FC) et à la mise en péril de notre FC autonome largement implantée dans toutes nos régions. » Le Conseil National Professionnel (CNP), officiellement annoncé dans La Lettre de l’Ordre du mois de septembre, est la suite logique de ce manifeste. Sous forme d’une association loi 1901, le CNP servira d’interface entre la profession et les pouvoirs publics : ministère de la Santé, Haute Autorité de Santé (HAS) et, bien entendu, l’Organisme gestionnaire du DPC (OGDPC), qui, si la loi de santé est adoptée en l’état, deviendra l’Agence nationale du DPC.
Objectif de la profession : reprendre la main sur sa formation continue et « bâtir un parcours pluriannuel de DPC permettant réellement à chaque praticien de satisfaire à ses obligations en matière de formation continue ». « Nous travaillons pour une organisation plus lisible qui doit aller dans le sens des besoins spécifiques et des axes prioritaires de notre profession pour améliorer notre pratique de la médecine bucco-dentaire, explique Paul Samakh, vice-président de l’Ordre et président du CNP, dans les colonnes de La Lettre. Même si nous n’existons que depuis le mois de mai, nous nous sommes d’ores et déjà engagés dans l’élaboration des orientations prioritaires 2016-2018. »
La profession va reprendre en main sa formation continue
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Commentaires