« La mise en place d’un DPC générique à toutes les professions de santé se révèle un échec du fait de son architecture administrative complexe, de sa dotation financière représentant 20 % seulement du budget nécessaire, et d’une gestion pratique déconcertante. Nous constatons que le système n’est ni crédible ni légitime aux yeux de la profession.
L’irruption du DPC et la déstabilisation des organisations de formation continue (FC) gérées par la profession ont été mal acceptées. Il provoque une confusion aboutissant au délaissement global de la FC et à la mise en péril de notre FC autonome largement implantée dans toutes nos régions. » La charge est sans concession.
Dans un manifeste publié de 16 janvier, quasiment toutes les organisations représentatives de la profession (associations scientifiques, syndicats, Ordre, ADF, conférence des doyens…) tirent à boulet rouge sur l’organisation actuelle du DPC dont la situation est jugée « critique ». Elles en appellent à une nouvelle réforme de la formation continue plus adaptée à la profession.
Les signataires souhaitent donc rencontrer rapidement les pouvoirs publics (ministère, Uncam, OGDPC, HAS…) pour débattre du sujet et trouver des solutions pour améliorer le dispositif. Ils proposent d’ores et déjà deux pistes : redéfinir le parcours minimal que le chirurgien-dentiste doit consacrer à la FC (durée, modules, périodicité) et l’instauration d’une « Haute autorité de formation odontologique continue » chargée de définir les objectifs de formation (intégrant l’obligation DPC), les modalités de reconnaissance des organismes de formation et de validation des parcours de formation ou, à défaut, inscrire dans la loi que l’obligation légale de DPC n’est pas suffisante par rapport « aux exigences de compétence et de sécurité dues à la population ».
La profession, unanime, ne veut plus du DPC sous sa forme actuelle
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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