Quel sera le thème général mis en avant en février prochain ?
Le précédent Continuum, en février 2015, portait sur l’évolution des plans de traitement et des nouvelles technologies en implantologie. Nous avions choisi la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, un espace de congrès parfaitement adapté où nous nous retrouverons donc pour notre rendez-vous 2018.
Premier sujet abordé : la micro-invasivité. Comment et pourquoi appliquer des traitements minimalement invasifs ? Comment l’évolution scientifique et les outils mis à notre disposition (imagerie, chirurgie guidée, aménagement tissulaire) nous permettent-ils d’être moins invasifs ? Dans cet esprit, nous proposerons un concept de gradient thérapeutique.
Deuxième sujet : la limite de la conservation de la dent. Quels sont les critères de dentisterie conservatrice et de prothèse sur dent naturelle pouvant fixer la limite de la conservation de la dent ? Pour répondre, nous avons convié deux experts : Gil Tirlet et Jean-Pierre Attal nous montreront les critères et choix thérapeutiques en accord avec les principes de micro-invasivité.
Comme un clin d’œil, nous ferons un parallèle entre puissance du collage, clé de la dentisterie moderne, et puissance de l’ostéointégration indispensable à la survie des implants.
Sur l’ostéointégration et la muco-intégration, le Pr Peter Schüpbach nous montrera le lien entre l’inerte (implant, pilier, prothèse) et le vivant (os, tissus mous), et la façon dont les caractéristiques de l’implant (résistance mécanique et état de surface) impactent la réponse de l’os et des tissus mous.
Quelle est l’incidence du design des piliers implantaires (« switch platform ») sur la jonction épithélio-conjonctive ? Quelle est la bio-compatibilité des matériaux composant les piliers implantaires et l’incidence sur l’attache épithélio-conjonctive : zircone, PEEK, PMMA ? Quelle différence entre « flap » et « tissue punch surgery » pour aller dans le sens de la micro-invasivité ?
Autre sujet : les nouvelles technologies. Toutes les évolutions technologiques, notamment la tendance vers le tout numérique, n’ont pas changé fondamentalement les protocoles de traitement.
Nous suivrons une application clinique de la 1re consultation jusqu’à la prothèse d’usage en mettant en perspective les points forts.
Nous avons de nouveau sollicité Patrice Margossian et Renaud Noharet qui aborderont le traitement de l’édentement partiel antérieur au maxillaire de 2-3-4-6 dents, sous l’aspect esthétique, chirurgical et prothétique, ainsi que la problématique du profil d’émergence des piliers implantaires et de la prothèse implanto-portée cas cliniques de Sapistes introduiront chaque sujet.
Nous privilégierons, comme à l’accoutumée, l’interactivité entre la salle et les présentations. Pour illustrer et rendre vivantes certaines étapes, des PDF mémo seront envoyés par mail en fin de présentation afin que les auditeurs puissent les conserver et les consulter sur leurs smartphones ou tablettes.
Notre profession évolue de manière spectaculaire. Les outils numériques sont de plus en plus présents. Ferez-vous le point sur ces derniers et leur incidence sur les traitements ?
Nous avions fait une mise au point en 2015, mais l’évolution de ces technologies est si rapide que nous nous devons d’actualiser ces données. Ainsi, nous installerons sur scène toutes les étapes de la chaîne numérique : empreinte optique, cone beam, imprimante 3D, logiciel de planification, de prothèse, usineuse de laboratoire… Nous montrerons en direct l’usage que l’on peut en faire, la façon d’intégrer de manière simple tout ou partie de cette chaîne.
Comme pour les autres Continuum, donnerez-vous la parole à des conférenciers internationaux ?
Bien sûr, nous avons invité des conférenciers de Suisse, Belgique et du Canada.
Outre le Pr Peter Schüpbach, nommé plus haut, le Pr Marc Quirynen viendra de Louvain nous parler d’une approche novatrice de la gestion de l’alvéole d’extraction dans l’esprit de la micro-invasivité. Pour sa part, le Dr Gilbert Tremblay, de Montréal, présentera une stratégie de traitement limitant l’invasivité.
Le Continuum, événement majeur de Sapo Implant n’est pas réservé aux Sapistes. Qu’en sera-t-il en 2018 ? Est-il plutôt destiné aux praticiens orientés « implanto » ou s’adresse-t-il aussi aux omnipraticiens ?
Le thème lui-même est une invitation ouverte aux omnipraticiens et ne se limite pas à l’implantologie : la limite de la conservation de la dent. Les critères à prendre en compte pour poser l’indication de l’extraction seront présentés. Quelles sont les limites des thérapeutiques de dentisterie restauratrice et de prothèse ?
Il est important de redire ici que l’implant, aussi performant soit-il, ne vaudra jamais la dent naturelle. Et nous avons demandé à Adrien Marinetti et Guillaume Joseph de faire une mise au point sur l’orthodontie de l’adulte, rappeler comment l’orthodontie va préparer la prothèse.
Rendez-vous à la Cité des Sciences en février pour découvrir toutes ces interventions et échanger entre praticiens.
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