Depuis 2016, 1,6 million de Français ont arrêté de fumer, souligne l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS) dans la dernière livraison de son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai. Soit un million de fumeurs entre 2016 et 2017, puis 600 000 en 2018. Une baisse totale de 12 % en deux ans. La prévalence du tabagisme quotidien s’établit désormais à 25,4 %, la consommation occasionnelle à 32 %.
Le tabagisme reste un marqueur social : près de 40 % des chômeurs sont consommateurs quotidiens contre 28 % des actifs occupés et 19,5 % des étudiants. « La baisse du tabagisme en France est un grand succès de la santé publique, estime François Bourdillon, directeur général de Santé publique France. Elle devrait se poursuivre, du fait de la poursuite de l’augmentation du prix du tabac » (jusqu’à 10 euros le paquet en 2020). Néanmoins, notre pays continu de payer le prix de la consommation excessive de tabac ces dernières années.
Ainsi, au cours de l’année 2015, 75 320 décès seraient directement attribuables au tabagisme, dont 19 900 femmes et 55 420 hommes. Cela représente près de 13 % des 580 000 décès qui ont eu lieu en France cette année-là, soit un mort sur huit. « Comme dans la plupart des pays industrialisés, le tabagisme reste la première cause de décès évitables en France », remarque le BEH.
Autre fait notable, entre 2000 et 2015, le nombre de morts attribuables au tabac chez les hommes a diminué (- 11 %), alors qu’il a été multiplié par 2,5 chez les femmes (passant de 8 000 à 19 900). Les causes des morts liées au tabagisme sont les cancers (61,7 % des cas), notamment celui du poumon, une maladie cardiovasculaire (22 %) et une pathologie respiratoire (16 %).
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