« Les formations sur le métier dit de « denturiste » constituent un exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste. En effet, dès qu’une profession n’est pas réglementée, il s’agit d’un exercice illégal », écrit le ministère de la Santé dans un courrier adressé au Conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, relate ce dernier le 2 septembre sur son site internet.
En mars dernier, l’Ordre avait porté plainte contre le dirigeant de la structure « France Denturiste », mais aussi contre le maire d’une commune de Seine-et-Marne qui soutenait l’installation de son école de formation. « Ce métier n’est pas reconnu en France et son exercice constitue un exercice illégal, indiquait l’institution (…) Il en va du risque que nos concitoyens soient traités par des individus non détenteurs de la capacité requise pour exercer un métier médical. »
Selon la définition qu’en donne le site internet de « France Denturiste », le « denturiste » ou « denturologiste » est « le seul professionnel qui réalise à la fois la conception (avec analyse et prise d’empreintes sur le patient), la fabrication et la pose de prothèses amovibles, et effectue leur réparation. Il intervient lorsque tous les soins dentaires sont terminés, mais il dispose cependant de connaissances médicales lui permettant d’identifier et signaler un risque de pathologie pour réadresser le patient au médecin ou praticien traitant ».
Cette profession, interdite en France, est autorisée dans d’autres pays comme les Pays-Bas, le Danemark ou le Québec où elle est même encadrée par un Ordre. En France, depuis près de vingt ans, « France-denturiste » tente, sans succès, de faire reconnaître cette profession et propose des formations depuis quelques années.
Au-delà de cette plainte, l’Ordre avait écrit au ministre de la Santé pour clarifier la situation. Sa réponse est donc claire. « Il confirme que l’exercice illégal concerne non seulement la personne travaillant en bouche en qualité de « denturiste », mais aussi toute personne dispensant une formation à ce métier non reconnu en France », se satisfait l’Ordre.
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