L’assemblée générale de la Fédération dentaire internationale (FDI) a adopté le 1er novembre « des principes clés » que les pays du monde entier doivent adopter pour répondre à « l’enjeu mondial pour la santé publique » que représentent les sucres ajoutés, principaux responsables de l’augmentation mondiale des maladies bucco-dentaires, des troubles cardiovasculaires, du cancer, de l’obésité et du diabète.
Les sucres ajoutés sont les monosaccharides (glucose, fructose) et les disaccharides (saccharose) ajoutés aux aliments et aux boissons par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, ainsi que les sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les jus de fruits à base de concentré. Ce qui exclut les sucres naturellement présents dans les fruits, les légumes et les produits laitiers.
Alors que l’OMS recommande que l’apport quotidien en sucres libres soit ramené à moins de 10 % de la ration énergétique totale (soit douze cuillères à café chez les adultes (50 g) et six cuillères à café chez les enfants), la FDI milite elle pour une réduction à moins de 25 g pour « minimiser le risque de caries tout au long de la vie ».
Pour y parvenir à cet objectif, la FDI demande à ce que d’ici 2030, chaque pays dispose d’une politique effective portant sur la consommation de sucre.
Avec notamment : l’application de taxes sur les boissons sucrées et les aliments riches en sucre « très efficaces », un étiquetage alimentaire systématique et facile à comprendre concernant la teneur en sucre, l’élimination des sucres ajoutés dans la nourriture pour bébé, des restrictions sur la vente et la publicité de boissons et d’aliments riches contenant ces sucres et ainsi que sur la taille des portions et des conditionnements ou encore, la mise sur pieds de programmes d’éducation en matière de santé bucco-dentaire dans les écoles.
La FDI appelle les associations dentaires nationales, les chirurgiens-dentistes et les équipes dentaires « à jouer un rôle majeur dans le retardement de la consommation de sucre chez les enfants en bas âge et dans la promotion de politiques en faveur d’une alimentation saine » en faisant « pression auprès des principaux décideurs sur les changements réglementaires nécessaires ».
La consommation mondiale de sucres ajoutés a triplé au cours des 50 dernières années et déjà plus de 25 pays, essentiellement des pays fortement développés, dépassent les 100 g d’apport quotidien.
Commentaires