La e-cigarette se montre efficace dans le sevrage tabagique, indique une étude suisse publiée le 15 février dans le New England Journal of Medecine. Les chercheurs ont divisé en deux groupes équivalents en nombre, 1 200 fumeurs consommant au moins 5 cigarettes par jour depuis au moins un an et déclarant vouloir arrêter de fumer. Tous les participants (38 ans d’âge médian), suivis tout au long de l’essai, ont reçu des conseils de sevrage. Dans le premier groupe, ils disposaient gratuitement d’une cigarette électronique accompagnée de liquides de bonne qualité avec l’arôme de leur choix et une quantité de nicotine standard. Les participants du second groupe ont quant à eux reçu un bon d’achat d’environ 50 euros qu’ils pouvaient utiliser à n’importe quelle fin, y compris une thérapie de remplacement de la nicotine. À six mois, le taux d’abstinence continue du tabac depuis la date d’arrêt était de 28,9 % dans le groupe e-cigarette et de 16,3 % dans le groupe témoin, soit presque deux fois moins.
« L’ajout des cigarettes électroniques aux conseils standards en matière d’abandon du tabac a entraîné une plus grande abstinence de consommation de tabac chez les fumeurs que le conseil en matière d’abandon du tabac seul », concluent les auteurs. Il s’agit de la première étude d’envergure en Europe à montrer de tels résultats. Mais pas de quoi sans doute faire varier la position des autorités sanitaires sur la e-cigarette. En France, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a estimé en 2021 que les preuves étaient « encore insuffisantes pour que les professionnels de santé proposent les cigarettes électroniques comme aide au sevrage », tandis que l’OMS, en décembre dernier, raillait la cigarette électronique qui « ne s’est pas révélée efficace pour aider les fumeurs à arrêter de fumer »
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