La DGCCRF tape dur sur les médecines douces

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°1 - 15 janvier 2020
Information dentaire

Hypnose, acupuncture, réflexologie, aromathérapie, auriculothérapie, naturopathie ou encore hydrothérapie du côlon… de plus en plus de Français se tournent vers des pratiques ou « médecines » dites « douces », « non conventionnelles », « alternatives » ou encore « complémentaires ». Mais ces prestations sont-elles dispensées par des professionnels qualifiés ? Les allégations sur leurs effets sont-elles justifiées ? Le patient dispose-t-il de toute l’information nécessaire lorsqu’il décide d’avoir recours à ces pratiques ?

Le bilan produit par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) fin décembre, après le contrôle de 675 praticiens, révèle que plus des deux tiers étaient en infraction : défauts d’information le plus souvent, mais aussi pratiques commerciales trompeuses, voire exercice illégal de la médecine dans 15 cas.

La DGCCRF a notamment constaté de nombreuses allégations thérapeutiques ou de santé, non justifiées. Certains professionnels soulignent ainsi qu’ils « participent à la guérison », « soulagent la douleur », « traitent les maladies graves » ou utilisent abusivement des termes médicaux tels que « consultations » ou « patient ».

« Diplômés » sans diplôme
Ainsi, « nombre d’hypnothérapeutes utilisent les termes « hypnose médicale » alors que cette pratique, utilisée pour réduire la douleur ou à des fins d’anesthésie, est un acte médical réservé à des professionnels de santé, notent en particulier les limiers de Bercy. De telles allégations sont interdites en l’absence de qualification médicale des professionnels, et présentent également des risques pour la santé des patients qui pourraient se détourner des soins reconnus lorsque les pratiques « non conventionnelles » leur sont présentées comme alternatives et non seulement comme complémentaires aux soins conventionnels ».

Un procès-verbal pour pratique commerciale trompeuse a par exemple été dressé à l’encontre d’un professionnel qui prétendait soigner différentes pathologies comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer. Enfin, en matière de qualification, l’imagination de ces professionnels est débordante : ils se disent très souvent « diplômés », « certifiés », « agréés » sans posséder de diplôme d’État, de certification ni d’agrément officiel.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Santé publique

L’espérance de vie sans incapacité à 65 ans progresse

Enrayée en 2022 par les conséquences de la pandémie de Covid-19, l’espérance de vie à 65 ans sans incapacité progresse...
Santé publique

Les incitations financières : une stratégie efficace pour arrêter de fumer

Les incitations financières, comme les paiements en espèces ou les bons d’achat s’avèrent être une méthode efficace pour aider les...
Santé publique

Mois sans tabac 2024 : un bilan encourageant malgré une baisse des inscriptions

En 2024, 134 000 participants se sont inscrits à l’opération « Mois sans tabac », soit une baisse de 15 % par rapport à...
Santé publique

Affiche « Mes Gencives Mes Implants »

Le site « Mes Gencives Mes Implants » (www.mesgencivesmesimplants.com), lancé par la Société française de parodontologie et d’implantologie orale (SFPIO) pour informer les patients sur...
Santé publique

Du mieux pour la pollution de l’air

En 2022, près de 350 000 décès dans l’Union européenne peuvent être attribués à la pollution de l’air, selon les données...
Santé publique

Piles bouton : appel à la vigilance

« Les piles boutons, présentes dans de nombreux objets du quotidien, représentent un grave danger, surtout pour les enfants de moins de 6 ans »,...