Dans son rapport annuel, publié le 25 février, la Cour des Comptes se félicite que les pouvoirs publics et l’assurance maladie aient pris en considération ses recommandations, formulées en 2016, de « renforcer la prévention en matière de soins bucco-dentaires et « de remédier aux difficultés d’accès aux soins pour des motifs financiers ».
Elle constate ainsi que la nouvelle convention réoriente l’exercice des chirurgiens-dentistes « vers davantage de prévention et de soins de conservation, en particulier pour les jeunes et les populations les plus fragiles » et qu’elle entend « lever les obstacles financiers à des soins prothétiques indispensables, par la fixation de plafonds de facturation pour certains actes et la création d’un panier de soins prothétiques sans reste à charge pour l’assuré ».
Las. Si les sages de la rue Cambon notent que ces évolutions « répondent dans leur principe » à leurs recommandations, ils s’inquiètent des « importantes dépenses supplémentaires » que cette convention engendrera. Ils les chiffrent à environ 815 millions d’euros (M€) en 2023, dont 633 M€ pour l’assurance maladie obligatoire et 182 M€ pour les complémentaires santé.
La Cour ne critique pas ces dépenses mais souligne que leurs « incidences effectives sur la santé bucco-dentaire dépendront de l’évolution des pratiques des chirurgiens-dentistes et des comportements des patients ». Une mise en garde ?
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