La consommation de soins dentaires s’élève à 11,1 milliards d’euros en 2016, soit une hausse (en valeur) de 2,9 % par rapport à 2015, année qui avait déjà connu une augmentation de 1,2 %. « Le prix des soins dentaires progresse également de 1 % sous l’effet des revalorisations de certains soins conservateurs et chirurgicaux au moment du passage en CCAM, note la Drees. Toutefois, la dynamique réelle de la consommation de soins dentaires est difficile à appréhender. Les soins dentaires non remboursables sont très mal mesurés par la statistique publique en raison de leur non-inscription dans la CCAM. En conséquence, l’estimation qui en est faite dans les comptes de la santé est fragile. »
Les soins prothétiques constituent environ 56 % des honoraires totaux, loin devant les soins conservateurs et chirurgicaux (23 %) et les traitements d’orthodontie (15 %). Le volume des soins dentaires (nombre d’actes) est plus dynamique en 2016 qu’en 2015 (+ 2,2 % contre 0,8 %) après un recul en 2014 (- 1,2 %). Les soins dentaires représentent 5,5 % de l’ensemble de la consommation de soins en France. Les organismes complémentaires en financent 41,3 % (+ 1 % par rapport à 2015).
Leur part de financement a crû de 5 points depuis 2006. Le niveau de reste à charge en dentaire est le plus élevé toutes dépenses de santé confondues. Les ménages supportent 22,7 % de la dépense, devant l’optique (21,5 %).
Plus globalement, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) est de 198,5 milliards d’euros, soit plus de 2 970 euros par habitant, en hausse de 2,3 % sur un an. Cela représente
8,9 % du PIB.
+ 5 % de praticiens salariés en un an
La Drees tire également un petit portrait statistique de la profession.
42 197 chirurgiens-dentistes sont recensés en France en 2016, dont environ 950 en outre-mer. « Les effectifs augmentent de 0,8 % par an depuis 2011, en raison de l’élargissement progressif du numerus clausus, passé de 930 par an au milieu des années 2000 à près de 1 200 depuis 2012, souligne le rapport. Auparavant, la démographie était orientée à la baisse (- 0,3 % par an entre 2006 et 2010). »
Les nouveaux entrants sont principalement des salariés. Leur proportion est en forte progression depuis 2011 (+ 5,0 % par an en moyenne). On dénombre tout de même 37 356 professionnels libéraux en 2016, soit 88,5 % de la profession, un chiffre très stable : + 0,3 % par an en moyenne entre 2011 et 2016. Le taux de féminisation progresse toujours : il est passé de 36,6 % en 2007 à 44 % en 2016 et 59,1 % des chirurgiens-dentistes de moins de 30 ans sont des femmes.
Enfin, avec le découpage des nouvelles régions, les écarts démographiques entre le nord et le sud se font jour. Alors que la densité moyenne est de 63,2 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants, elle est supérieure à 70 pour 100 000 en Ile-de-France et dans les régions du sud (PACA, Occitanie et Corse), tandis qu’elle est inférieure à 45 pour 100 000 en Normandie par exemple.
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