Les boissons sucrées constituent une préoccupation majeure de l’OMS et des systèmes nationaux de santé compte tenu de leurs conséquences sur l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, les cancers et la carie dentaire.
Or, leur consommation dans le monde, chez les adultes, a augmenté de 16 % entre 1990 et 2018, selon une étude américaine publiée dans « Nature Communications » début octobre. Les chercheurs ont passé au crible 185 pays.
En 2018, la consommation mondiale moyenne de boissons sucrées (sodas, jus de fruits, eaux aromatisées) était de 2,7 doses de 8 onces soit 63 cl par semaine allant de 16 cl par semaine en Asie du Sud à 1,8 litre en Amérique latine et aux Caraïbes.
Par pays, les apports les plus élevés sont enregistrés au Mexique (2,1 litres) suivi de l’Éthiopie (1,6) et des États-Unis (1,1) tandis que les prises les plus faibles se trouvaient en Inde, en Chine et au Bangladesh (4,7 cl chacun). La France se situe à 70 cl environ.
Les apports sont globalement plus élevés chez les hommes, les plus jeunes, les plus instruits et les urbains.
Les auteurs de l’étude soulignent cependant que la plupart des mesures nationales visant à réduire la consommation de boissons sucrées (avertissement sur les étiquettes, campagne de sensibilisation et taxes) « ont été adoptées relativement récemment, ce qui a limité leur impact au cours de la période couverte par notre enquête ». Ainsi, par exemple, la taxe sur les boissons sucrées, mesure considérée comme la plus efficace, a été mise en œuvre dans 108 pays seulement après 2017.
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