Après une baisse importante en 2020, liée aux confinements, à l’adoption des gestes barrières et à la baisse des consultations médicales, la consommation d’antibiotiques au cours de l’année 2022, en ville, a augmenté de 16,6 % par rapport à 2021, année déjà marquée par une progression de 14 %, s’alarme Santé publique France (SPF) le 13 novembre, même si cette consommation « reste à un niveau légèrement inférieur à celui observé en 2019 », avant la pandémie. En 2022, toutes les tranches d’âge sont concernées par cette hausse, mais elle est particulièrement significative chez les très jeunes enfants. Chez les 0-4 ans, le nombre de prescriptions dépasse celui de 2019, tandis que la consommation progresse de 41,8 % chez les enfants de 5 à 14 ans. La reprise des prescriptions concerne particulièrement l’amoxicilline : + 22 % et, « de façon plus préoccupante », l’association amoxicilline + acide clavulanique (+ 17,8 %) et les céphalosporines (+ 21,4 %), « deux antibiotiques fortement générateurs de résistances dont la prescription est à restreindre ».
Les médecins, généralistes et spécialistes, sont les plus gros prescripteurs (87,5 % du total des prescriptions), tandis que les chirurgiens-dentistes sont à l’origine de 12,3 % d’entre elles. « Leurs prescriptions ont progressé depuis 2012 (+ 0,6 % par an en moyenne) et, malgré la baisse observée en 2020, elles étaient en 2022 à un niveau légèrement supérieur à celui atteint en 2019 », souligne SPF.
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