Depuis un décret paru dans Le Moniteur belge du 30 mars (l’équivalent de notre Journal officiel), la Belgique reconnaît officiellement la profession « d’hygiéniste bucco-dentaire ». Ils pourront notamment effectuer des examens bucco-dentaires, établir un plan de soins préventifs, réaliser des détartrages, des surfaçages, des blanchiments, des fluorations, fabriquer des protège-dents et, sur prescription d’un chirurgien-dentiste uniquement, procéder à des détartrages sous-gingivaux, des prises d’empreintes, certaines anesthésies et des radiographies.
Ces hygiénistes devront suivre une formation de trois ans post-bac. Celle-ci existe déjà en Flandre où les premiers diplômés sont attendus en juin 2019. La Wallonie lancera cette formation en septembre 2019 seulement. « C’est l’aboutissement de quinze années de travail, cela facilitera l’accès aux soins bucco-dentaires d’un public fragilisé », s’est réjoui Michel Devries, président de la Société de médecine dentaire, dans les colonnes du journal belge Métro le 30 mars. Pourtant, regrette-t-il plus loin, « il était recommandé que l’hygiéniste bucco-dentaire travaille en équipe, sur prescription du chirurgien-dentiste, alors qu’il dispose finalement d’une plus large autonomie ». Le gouvernement espère que ces nouveaux professionnels pallieront la pénurie de chirurgiens-dentistes, notamment en Wallonie. Reste néanmoins un problème de financement, puisque les soins qui seront délivrés par ces hygiénistes ne sont pas, pour le moment, pris en charge.
La Belgique reconnaît les hygiénistes
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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