Taxes sur les aliments nocifs et le sucre, étiquetage obligatoire des aliments transformés, éducation des consommateurs, investissement dans des programmes de nutrition de la petite enfance… la Banque Mondiale appelle la planète à s’attaquer à l’obésité et au surpoids. « L’obésité a presque triplé depuis 1975 et elle est désormais responsable de quatre millions de décès dans le monde chaque année, s’alarme-t-elle dans un rapport sur l’obésité publié le 6 février.
En 2016, plus de deux milliards d’adultes (44 %) étaient en surpoids ou obèses, et plus de 70 % d’entre eux vivaient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. » Les maladies induites par le surpoids et l’obésité, comme le diabète, les maladies cardiaques et le cancer, figurent parmi les trois premières causes de mortalité dans toutes les régions du monde, sauf en Afrique subsaharienne.
Selon le rapport, les principales causes de cette « épidémie mondiale » sont « l’accès plus facile aux aliments ultratransformés et sucrés, un recul de l’activité physique lié aux progrès technologiques au travail et à la maison, et une consommation plus importante d’aliments nocifs pour la santé ».
Dans les quinze prochaines années, le coût de l’obésité pourrait s’élever à plus de 7 000 milliards de dollars dans les pays en développement, non seulement du fait des maladies liées au surpoids, mais aussi de la productivité en baisse, de l’absentéisme au travail ou des mises à la retraite précoces. La Banque Mondiale propose donc d’apporter soutiens financiers et assistance technique aux pays désireux de mettre en place des politiques publiques visant à réduire l’obésité.
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