L’Union nationale patronale des prothésistes dentaires (UNPPD), organisation représentative des prothésistes dentaires, annonce dans un communiqué du 16 mars la suspension de sa participation à toute négociation paritaire concernant les salaires, la convention collective ou la formation initiale pour protester contre « son absence des discussions avec l’Assurance maladie et le ministère de la Santé sur le zéro reste à charge ».
Les prothésistes ne comprennent pas pourquoi ils devraient selon eux « baisser leur tarif et leur qualité de travail pour répondre à la demande du Président de la République », alors que, dans le même temps, « ce sont plus de 800 millions d’euros dont vont bénéficier les chirurgiens-dentistes », faisant référence aux revalorisations des soins prévues dans les négociations conventionnelles en cours.
« Le plafonnement des tarifs des prothèses incitera encore plus les chirurgiens-dentistes à acheter à l’étranger à prix bas, estime Laurent Munerot, président de l’UNPPD. La hausse des tarifs des soins conservateurs ne compensera jamais suffisamment les marges engendrées par la pose de couronnes. » L’organisation s’interroge également sur « l’utilisation des machines-outils pour fabriquer des couronnes dans les cabinets par les assistantes » qui pose selon elle deux interrogations : « La qualification professionnelle des opérateurs qui ne sont pas des prothésistes dentaires et l’objectif de rentabilité du matériel, pour des professionnels de santé qui ne sont pas censés tirer profit de leur prescription. » L’UNPPD assure avoir proposé à l’Assurance maladie « des solutions simples d’assurance qualité, adaptée aux laboratoires de prothèses dentaires ainsi que des dispositions de coopération avec les chirurgiens-dentistes » et demande donc à participer aux discussions et aux négociations sur le zéro reste à charge concernant les prothèses dentaires.
L’UNPPD veut participer aux discussions sur le zéro reste à charge
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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