L’OMS appelle à protéger les enfants de la cigarette électronique

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L’Organisation mondiale de la santé demande « une action urgente » pour encadrer les cigarettes électroniques « afin de protéger les enfants et les non-fumeurs et de réduire au minimum les effets néfastes sur la santé de la population ».

« Les enfants sont sollicités et piégés dès leur plus jeune âge pour qu’ils utilisent des cigarettes électroniques et ils risquent de devenir dépendants à la nicotine, estime Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS le 14 décembre. Je demande instamment aux pays de mettre en œuvre des mesures strictes pour dissuader leur population d’utiliser ces dispositifs afin de protéger leurs citoyens, en particulier les enfants et les jeunes. »

Les puffs sont particulièrement dans la ligne de mire de l’organisation mondiale.

Prix compétitif, emballage attractif, saveurs sucrées et fruitées, disponibilité accrue (tabacs, kiosques, restaurants, grande distribution etc.), ces e-cigarette sont aisément accessibles et facile d’utilisation. « Certains de ces produits ont recours à des personnages de dessins animés et affichent un design élégant, qui séduit la jeune génération, déplore l’OMS. On observe une augmentation alarmante de l’utilisation de la cigarette électronique chez les enfants et les jeunes, avec des chiffres supérieurs à ceux des adultes dans de nombreux pays. »

Contenant de la nicotine, ces puffs créent une forte dépendance et représenter un nouveau mode d’entrée dans l’addiction à la cigarette. « Même si leurs effets à long terme sur la santé ne sont pas encore totalement connus, il a été établi que les substances toxiques qu’elles génèrent peuvent provoquer des cancers, augmenter le risque de problèmes cardiaques et affecter le développement du cerveau chez les jeunes », indique l’OMS.

En France les puffs devraient prochainement être interdites. Une proposition de loi, adoptée à la quasi-unanimité en première lecture à l’Assemblée nationale le 4 décembre, en interdit « la fabrication, la vente, la distribution ou l’offre à titre gratuit ».

Selon un sondage BVA de 2022, déjà deux tiers des adolescents français de 13 à 16 ans ont entendu parler de la Puff, 13 % l’ont testée et 9 % indiquaient en avoir déjà acheté, alors même que la vente de ce produit est interdite aux mineurs.

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