Un examen radiographique par tomographie à faisceau conique (CBCT) est souvent prescrit pour la localisation des canines incluses maxillaires et la détection d’éventuelles résorptions radiculaires des dents adjacentes à la canine. Cette méthode d’imagerie est cependant associée à un coût plus élevé et implique une dose de rayonnement plus importante que les techniques d’imagerie conventionnelles comme les radiographies panoramiques, les téléradiographies, les clichés occlusaux et les rétroalvéolaires. Ces radiographies bidimensionnelles ont néanmoins des limites du fait de la superposition des structures anatomiques et de la distorsion de l’image, ce qui n’est pas le cas avec le CBCT. En ce qui concerne la prise en charge thérapeutique de ces canines maxillaires incluses, certaines études ont montré une différence en fonction des radiographies disponibles, et d’autres non.
Dans cette étude, les auteurs ont présenté les radiographies conventionnelles d’une part, et les CBCT d’autre part, de situations cliniques identiques à un panel de cent douze orthodontistes. Chacun d’eux devait évaluer quatre situations cliniques qui lui avaient été attribuées de manière randomisée parmi douze situations cliniques proposées. Les options thérapeutiques consistaient en des réponses fermées avec cinq propositions ; les praticiens devaient, en plus, évaluer leur confiance dans leur proposition thérapeutique.
Les résultats de cette étude mettent en évidence une différence de prise en charge dans 25 % des situations cliniques en moyenne (minimum 66 % et maximum 100 % de concordance), à l’exception d’un cas clinique représentant un fort encombrement avec une résorption radiculaire sur l’incisive latérale uniquement visible au CBCT qui ne faisait état que de 13 % de concordance. Le coût global des radiographies conventionnelles (panoramique et rétroalvéolaires) était estimé à 99,98 euros et celui du CBCT à 134,37 euros (l’étude a été menée en Suède).
Compte tenu de l’augmentation du coût global et de la faible différence de prise en charge, les auteurs ne recommandent pas l’indication systématique de CBCT pour le diagnostic et le traitement des canines incluses maxillaires.n
L’impact du cbct sur le coût et le choix thérapeutique pour la prise en charge des canines incluses maxillaires
- Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 30 avril 2018
Compte tenu de l’augmentation du coût global et de la faible différence de prise en charge, les auteurs ne recommandent pas l’indication systématique de CBCT pour le diagnostic et le traitement des canines incluses maxillaires.
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