Soyons clairs d’emblée, il n’est pas question ici des soins dentaires en Hongrie. Non, l’Inspection générale des affaires sociale (IGAS), dans un rapport publié le 18 novembre, s’interroge uniquement sur la pertinence de la prise en charge « systématique de soins inopinés dans des pays avec lesquels la France n’a aucune relation dans le domaine de l’assurance maladie ».
Par « soins inopinés », entendez soins médicalement nécessaires au cours d’un séjour temporaire, c’est-à-dire les soins urgents ou imprévus (par opposition à des soins programmés et soumis à autorisation préalable). Et par «pays avec lesquels la France n’a aucune relation », tous les pays hors Espace économique européen et Suisse. L’IGAS propose soit de « supprimer toute prise en charge » de soins inopinés, dans les pays dépourvus de convention bilatérale avec la France, comme les Etats-Unis, le Canada ou l’Australie, laissant les frais à des systèmes d’assurance ou d’assistance privés, soit de rembourser uniquement, en cas de soins inopinés, les dépenses d’hospitalisation.
Dans le premier cas, l’économie attendue est de 15 millions d’euros, dans le second de 7 millions. En 2015, les régimes d’assurance maladie ont versé 662 millions d’euros au titre de la prise en charge de soins d’assurés français à l’étranger.
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